Il me semble opportun d’analyser aussi la désintégration des concepts politiques que tout cela sous-tend :
face à la situation actuelle, et de manière plus générale d’ailleurs, il existe des visions antagonistes (ici cristallisées), toutes deux viables et possibles à long terme, opposant une internationale socialiste collectiviste et mondialiste par nature, visant à l’accroissement du capital social général, et un conservatisme d’état-nation économiquement libéral mais potentiellement protectionniste, visant à l’accroissement des capitaux individuels. Ce sont des choix de société, avec leurs avantages et inconvénients, leurs réseaux de défense et d’alerte, leurs objectifs sociaux différents, une éventuelle distribution des richesses primaire ou secondaire, etc... Mais qui peuvent fonctionner.
Nous n’assistons alors à l’heure actuelle qu’à des tentatives de mélanger ces deux conceptions, leur faisant alors par la nature même d’un mélange incompatible perdre leur potentialité d’accomplissement. Il résulte alors de ces politiques du ni-ni une incapacité consubstantielle non seulement à trouver des solutions autres qu’à court terme, mais également une perte maintenant quasiment accomplie de crédibilité dans le politique.
Si l’on peut alors créditer le gouvernement dit « socialiste » finlandais d’un tentative de réaction protectionniste, il faut alors s’accorder pour concevoir que cette politique n’est peut-être en rien compatible avec leurs actions d’ensemble. Agir en conservateur sur un point en particulier, quand d’une part la politique d’ensemble est vue selon une perspective à long terme socialiste, mais également quand son peuple vote et attend donc socialiste, ne donne en RIEN de crédibilité à ce discours.