Oh bonjour, MUSAVULI, vous postez entre-temps...
Je ne suis définitivement pas d’accord avec vous (bien qu’encore une fois, je comprenne votre point de vue). Les amis / amours servent aussi à vous remettre sur les rails, si d’aventure vous vous éloignez du droit chemin ; et de mon point de vue, le parachutage n’est pas une pratique allant dans le sens de donner aux Français l’image d’un parti respectueux du système démocratique (ne pas oublier que les électeurs, in fine, ont choisi le candidat de Mme Trierweiler).
Sincèrement, ça m’attriste de lire ce qu’Ariane et vous-même avez écrit. Et je n’écris pas ça pour être péjoratif, sarcastique, etc. — mais vraiment je trouve votre rapport à l’amour, tel qu’exprimé ici, d’une insondable tristesse. C’est comme une porte ouverte sur le bovarysme.
Je pense que c’est une chose importante en couple que de se contredire, partager expériences et opinions, débattre... Comme l’écrivait Coelho (pardon mais rien de mieux ne me vient à l’esprit tout de suite) :
« Dans la contradiction, l’amour se renforce. Dans la confrontation et la transformation, l’amour se préserve. »
Le mot « transformation » me semble primordial : nous sommes tous autant d’individus en dérive, qui n’évoluons en direction du bonheur et d’une certaine conscience du réel, qu’en se positionnant par rapport à et avec autrui. Happiness only real when shared, pour reprendre une autre citation que j’aime beaucoup...
Comme deux atomes formant ensemble une molécule, les amants s’assemblent en partageant, transférant, fusionnant ce qui fait le propre de chacun d’entre eux. En un processus alchimique, dirait Coelho. Et cette alchimie n’est possible qu’à la seule condition que chacun puisse s’exprimer librement, communiquer avec l’autre, y compris et surtout sur les choses qui les opposent.
En démocratie, le principe reste identique : c’est le débat d’idées contradictoires qui permet, avec plus ou moins de succès, d’atteindre une forme de consensus propre à satisfaire chaque citoyen. Le système en place est perfectible mais c’est bien là son objectif : fusionner pour qu’un et un ne fassent plus deux, mais un « tout » — et en démocratie comme en amour (à mon avis), l’insurrection demeure « le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Cordialement et merci pour vos réponses.
(Je précise que je n’ai rien plussé ni moinssé, que ce soit au niveau des commentaires ou de l’article.)