« çà nous mettra en face de nos responsabilité energétique, c’est trop facile de saccager les embouchure du Tigre &euphrate, du Niger ; l’arctique etc et après de dire »pas de gaz de schiste chez nous«
La stabilisation du climat passe par le rétablissement de l’équilibre énergétique de notre planète. La science est absolument claire. L’augmentation du CO2 dans l’atmosphère déséquilibre le bilan énergétique de la Terre ; les mesures de la chaleur supplémentaire stockée dans les océans le confirment. C’est une question de géophysique, la capacité qu’a notre terre, et son atmosphère, d’absorber le CO2 dégagé par les carburants fossiles. Dit simplement, l’atmosphère ne peut pas absorber plus qu’une certaine quantité de CO2. On ne peut pas brûler tous les carburants fossiles. Concrètement, on doit (1) arrêter progressivement l’utilisation du charbon, (2) laisser les schistes bitumineux là où ils sont sous terre et enfin (3) ne pas extraire tout le pétrole jusqu’à la dernière goutte.
Des solutions sont possibles qui permettront au monde de progresser vers les énergies renouvelables du futur. En rétablissant une atmosphère et des ressources en eau propres, on rendrait aux générations futures le monde de la création, la terre qu’ils sont en droit d’exiger. Mais ces solutions ne sont pas mises en oeuvre.
J’ai pensé au début qu’il s’agissait d’un problème de communication. Les savants n’avaient pas su bien expliquer la chose aux dirigeants des grands pays. Il devait bien y avoir quelque part des pays capables de saisir l’injustice foncière des politiques énergétiques actuelles envers les générations futures !
Alors j’ai écrit des courriers à des dirigeants, je suis même allé voir plus d’une demi douzaine d’entre eux, visites que je décris dans mon livre « Les Tempêtes de mes petits enfants ». A chaque fois, ce que j’ai entendu, c’est du « greenwashing », de l’écoblanchiment. On fait semblant de se préoccuper de réchauffement climatique mais ce sont les intérêts du lobby pétrolier qui dictent les décisions politiques.
La Norvège m’en a fourni un exemple -type. Je pensais que ce pays, historiquement en pointe en écologie, pourrait s’affirmer parmi les autres nations avec des actes concrets qui montreraient l’hypocrisie des discours et des pseudos actions d’autres pays.
Ainsi j’ai écrit au premier ministre pour lui proposer que la Norvège, actionnaire majoritaire de la compagnie StatOil, intervienne pour bloquer leurs projets de schistes bitumineux au Canada. J’ai reçu une réponse polie du ministre délégué au Pétrole et à l’Energie. La position du gouvernement c’est que les projets de schistes bitumineux relèvent des choix commerciaux de l’entreprise, que le gouvernement ne devrait pas intervenir et que le Parlement pense majoritairement qu’il s’agit en l’occurrence d’une » bonne gouvernance d’entreprise ». Le ministre délégué concluait ainsi sa lettre : « Je vous assure cependant que nous allons continuer à tenir une position très ferme sur les enjeux du changement climatique, que ce soit en Norvège ou à l’international »
Un ami norvégien, lui aussi grand-père, après avoir lu cette lettre, a cité Saint Augustin : l’hypocrisie est le tribut que le vice doit payer à la vertu.
L’attitude du gouvernement norvégien est une dramatique confirmation de la situation globale actuelle : même le pays le plus respectueux de l’environnement trouve trop dérangeant de faire face à la réalité des faits scientifiques sur le climat.
Il devient évident que les actions nécessaires n’arriveront que si le grand public, d’une façon ou d’une autre, s’implique en force. Pour les citoyens, une façon de faire c’est de s’opposer aux projets de centrales à charbon, et de schistes bitumineux, et de forages pétroliers dans des zones naturelles et les océans profonds.
Cependant pour nous sevrer de notre dépendance aux carburants fossiles il nous faut bien comprendre qu’aussi sure que la gravité fait tomber les objets, aussi sur est le fait que nous continuerons à utiliser les carburants fossiles tant qu’ils seront moins chers que les autres énergies. La solution c’est donc de faire monter progressivement le prix du pétrole, du gaz et du charbon ; mettre un prix sur le carbone et le collecter auprès des entreprises fournisseurs de ces carburants fossiles, localement dès la mine ou le puits et pour les importations dès l’arrivée au port. Tous les fonds récoltés doivent être redistribués au public avec strictement la même part pour chacun, afin d’inciter chacun à adapter son mode de vie et les entreprises à innover pour des solutions sans carbone. Avec l’augmentation du prix du carbone, les carburants fossiles seront progressivement remplacés par des énergies propres et par plus d’efficacité énergétique.
Une taxe sur le carbone c’est la seule solution globale réaliste. La Chine et l’Inde n’accepteront jamais des quotas, mais elles ont besoin d’une taxe sur le carbone pour développer les énergies propres et éviter la dépendance aux carburants fossiles.
Aujourd’hui les gouvernements, au contraire, parlent de marchés de quotas échangeables avec compensation, un système dévoyé par les grandes entreprises de la finance et du lobby pétrolier. Le marché des quotas c’est une incitation à la corruption. Pire, c’est inefficace, prolongeant notre dépendance jusqu’à la dernière goutte de pétrole et la catastrophe environnementale qui ira avec.
N’oublions pas la fausse taxe carbonne de Sarkosy heureusement retoquée :
"Le Conseil constitutionnel a annulé, le 29 décembre, la taxe carbone qui devait entrer en vigueur le 1er janvier, jugeant que « l’importance des exemptions totales de contribution carbone étaient contraires à l’objectif de lutte contre le réchauffement climatique et créaient une rupture d’égalité devant les charges publiques ».
Il a souligné notamment les exonérations accordées à 1018 sites industriels les plus polluants, tels que les raffineries, cimenteries, cokeries et verreries, au transport aérien, au transport routier de voyageurs".
Pour le Conseil constitutionnel, « ces exemptions auraient conduit à ce que 93% des émissions d’origine industrielle, hors carburant, soient exonérées de contribution carbone »
En bref, il en revient toujours au pimpin moyen de payer les pots cassés. Il est alors facile d’insulter les écologistes ou les spécialistes du climat cependant eux n’y sont pour rien. L’écoblanchiment et l’économie verte n’ont pas été inventés à leur intention...
Le scandale, ce n’est pas que le pétrole soit « cher » mais plutôt que l’argent récolté ne serve qu’aux rentiers du pétrole.
Il est d’ailleurs juste assez cher pour nous donner envie d’accepter l’exploitation des gaz et huiles dans les schistes, et de manière générale la prospection continuelle des entreprises du secteur pétrolier et gazier au détriment des zones jusque là protégées et des peuples qui y vivent. En ce moment, il y a un scandale en Bolivie dont tout le monde se moque... ah c’est vrai, j’oubliais que là-bas, ce n’est pas un clone de Sarko qui y « gouverne » mais un « bon » amérindien, défenseur du « peuple » ! Ah... la vitrine toujours !
22/07 19:43 - kéké02360
c’est urgent !!!!! http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/soutien-kokopelli-498.html (...)
22/07 19:41 - kéké02360
passes à ton voisin https://www.sauvonslaforet.org/petitions/881?ref=nl&mt=1410  (...)
18/07 12:48 - Clojea
TDK 1 : Ah, pourquoi vous avez des leçons à donner vous ? Bien sur que je n’ai pas envie (...)
17/07 19:27 - JP94
A Cachan , en banlieue Sud , je ne sais si la municipalité PS a aussi « gaspillé 5 milliards » (...)
17/07 10:06 - révolté
Magnon et les autres pro GdS, viendez forer par chez moi,nous promettons du sport,et pas à la (...)
17/07 00:02 - Magnon
Le pétrole et l’électricité, s’est le sang de la modernité, sans 220 volt, pas (...)
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