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Commentaire de lloyd henreid

sur Tous des malades imaginaires ?


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lloyd henreid lloyd henreid 28 juillet 2012 11:03

D’abord je suis d’accord avec le post de JL, et ensuite :

« Tous ces gens là ne peuvent pas être tous des malades imaginaires qui se plaignent de crèver sous les charges, de souffrir de la concurrence des pays émergents et qui se trompent dans leurs diagnostics. »

C’est là que vous commettez l’erreur la plus grossière : ce ne sont pas les chefs de ces entreprises qui souffrent. Eux n’ont qu’à fermer les usines qui leur coûtent (ou leur font faire moins de profit), pour en ouvrir d’autres là où la main d’œuvre est moins chère (généralement là où les travailleurs ne bénéficient d’aucune sorte de protection sociale face au chômage ou à la maladie, par exemple). Il suffit alors de signer quelques papiers, faire mettre un place un plan de restructuration, et contempler la migration de l’industrie vers d’autres cieux plus cléments, pour encaisser toujours plus en faisant travailler plus ceux qui demandent moins.

La famille Peugeot n’a qu’à décider de faire ça pour augmenter ses comptes bancaires en France comme en Suisse, ou ailleurs, peut-être sur Mars. Ceux qui souffrent vraiment, ce sont les salariés qui 1) subissent les décisions prises par d’autres, et 2) se retrouvent sans travail, donc sans salaire, avec des familles à nourrir et le poids de trop d’années pour se reconvertir. Parce qu’en bougeant ses meubles au Maroc ou ailleurs, Peugeot crée du chômage et que dans la masse des chômeurs, il y en aura toujours de plus jeunes ou de mieux formés pour que le bon père de famille reste à la rue. Concurrence déloyale, que ce soit à l’échelle internationale (a priori) ou nationale (a posteriori).

La famille Peugeot se porte bien, soyez-en sûr.


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