@Sabine et homme libre
Vous constatez tous deux un fond de culpabilisation aussi bien des femmes (Sabine) que des hommes (Homme Libre), et une difficulté globale à intégrer la sexualité dans le comportement social avec un respect réciproque.
Sur la culpabilisation, elle n’est bien sur pas le privilège d’un sexe : elle reflète le raccourci judeo-chretien moraliste vis-à-vis du désir. Le désir est naturel (c’est même en partie l’expression normale d’un besoin mécanique) , et en le refoulant, on coupe l’être humain de sa nature et partant de là d’une pleine conscience de lui même. La pression des instincts subsiste, et le désir naturel se mue en recherche d’objet de plaisir, ce qui appartient à un niveau de conscience altéré. Le « crime » de la civilisation judeo-chretienne c’est d’amalgamer ce désir à la recherche du plaisir à travers l’autre comme objet de plaisir et non comme être humain, et de le condamner tout en bloc, ce qui culpabilise l’individu au tréfond de son être. Wilhem Reich s’est littéralement battu avec ce thème et il a reçu de rudes coups en retour.
Le paraître et l’attachement à l’image de soi comme objet de désir (masculin ou féminin) est normal et c’est en quelque sorte la faille par où s’engouffre notre nature humaine, mettant hommes et femmes dans des situations de contradiction d’autant plus forte que la frustration est importante, et que le niveau de conscience est altéré, ceci étant souvent aggravé par des expériences vécues traumatisantes générées par ce contexte vis-à-vis des enfants et adolescents.
Dans un état d’éveil et de pleine conscience de soi, la recherche du plaisir ne dirige plus les actes, etle désir s’exprime sans contradiction. Le besoin de paraître n’a plus non plus la force d’une compensation indispensable au vide intérieur. Le désir peut prendre une autre forme et certains y verront même un caractère sacré.
La civilisation de l’objet et de la culpabilisation verrouille toute possibilité d’évolution et d’éveil en masse des individus par le biais de cette contradiction sur la plan sexuel, exacerbée aujourd’hui par une guerre larvée des sexes et l’émergence de mouvances moralisatrices rétrogrades. Toute voie de réveil passe par la dédramatisation respectueuse de ce thème du désir.
Car bien sur, en restant sur un plan très dégradé de l’être, il est possible de le dédramatiser sans aucun respect, pour sceller la dépendance à une organisation, comme le font les fameux « skulls and bones », permettant aux individus de se reconnaître dans une communauté de privilégiés sans scrupules, complètement acquis au pillage des masses.
D’autres communautés malsaines se verrouillent de la même façon en commettant des exactions ou en martyrisant les comportements qu’ils ne s’autoriseraient pas.
On voit la puissance de ce thème dans le conditionnement, et la difficulté à le manier ce correctement dans une optique d’évolution positive, tellement l’énergie sexuelle échappe à la rationalité. Il résume à lui seul tout le mystère de notre éphémère condition, et une approche sans précaution stigmatisera vite un comportement ou un traumatisme pré-existant. Le maître mot reste dans ce domaine la réconciliation de chacun avec soi-même.
Bon WE à tous !
17/09 11:31 - tatoum
On voit bien que cet article est écrit par un homme ! Si seulement Melle Peteers avait le (...)
12/08 22:09 - hommelibre
Un autre point de vue sur le même quartier de Bruxelles, pas une journaliste belge qui le (...)
06/08 16:55 - Mycroft
Un point que vous ne semblez pas soulever alors qu’il est pourtant une clé de la faute (...)
06/08 15:56 - popov
@l’Auteur Comment expliquez-vous que, selon vos propos, 95% des harceleurs du quartier (...)
05/08 23:03 - Leo Le Sage
@Par Mélancolie (xxx.xxx.xxx.245) 5 août 20:17 Vous dites : « savez-vous seulement ce que (...)
05/08 21:14 - Arafel
« Celui qui produira un papier toilette avec le coran imprimé dessus, il fera fortune » Je (...)
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