bon
extrait du Wikipédia :
En psychanalyse, l’hypermodernité apparaît comme une crise de
l’autonomie doublée d’une crise de l’acceptation de l’altérité. Comme le
revendique Martin Pigeon : "Je
qualifie cette époque, la nôtre, d’hypermoderne. Il ne s’agit pas de la
fin de la modernité (raison pour laquelle je n’emploie pas le terme de
postmodernité), mais de son accélération dans une direction où
l’autonomie se fait échec à elle-même.L’hypermodernité carbure au déni
de l’altérité radicale, au déni de l’incomplétude de l’Autre. Ce déni
s’inscrit dans le mouvement de réduction de l’altérité, inauguré par la
modernité, qui devient « excessif » dans l’hypermodernité. Tout ce qui
peut se présenter comme figure d’altérité y passe : l’autorité, la
hiérarchie, le sacré, le corps, le temps, le désir, la finitude, la
présence, la différence… L’altérité ne disparaît pas bien sûr, c’est
plutôt sa reconnaissance sociale qui tend à disparaître. Est plutôt
reconnue une autonomie qui rime avec indépendance. La promotion
contemporaine de l’autonomie évacue le plus possible la rencontre avec
l’altérité, la rencontre conflictuelle avec l’Autre, d’où la
multiplication de modalités auto-… (autoévaluation, autolimitation,
autogestion, autoréférence, autosatisfaction…). Le problème, c’est qu’il
n’y a pas d’humanisation sans altérité, ni d’autonomie non plus. Moins
le sujet rencontre l’altérité, moins lui est-elle imposée par
l’organisation sociale, plus se l’imposera-t-il et, assez souvent, de
manière féroce (violence envers soi-même, attaque de panique,
addiction…). Rencontrer l’altérité devient de plus en plus
insupportable. L’homme contemporain se sent vite victime de l’Autre,
victime du désir de l’Autre. Est-il étonnant que pour plusieurs, la
moindre rencontre avec l’altérité (l’altérité de son corps, une
rencontre amoureuse, un conflit…) devienne vite angoissante,
traumatisante ?"