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Commentaire de Analis

sur Syrie : Bachar Al-Assad, droit dans ses bottes et plus serein que jamais


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Analis 1er septembre 2012 14:46
  Robert Fisk sur le massacre de Déraya : présent sur place, ce qu’il dit est très différent de ce que rapportent les médias occidentaux, encore une fois. La culpabilité des « rebelles », en fait des contras dirigés de l’étranger, apparaît une nouvelle fois éclatante. Ce qui ne devrait bien sûr pas déranger les négationistes genre morice et Bouliq, qui sont soit animés par un immense désir de croire, soit par une volonté de fraude et de tromperie du public à toute épreuve. C’est dommage pour eux, comme à Houla, ils ne tombent pas sur le dictateur sanguinaire massacrant son peuple par plaisir, mais sur un nouveau crime des contras que la propagande occidentale essaye de maquiller en crime de l’Etat syrien afin d’illustrer son crédo.

http://questionscritiques.free.fr/edito/Independent/Robert_Fisk/Deraya_mass acre_Syrie_Armee_syrienne_libre_rebelles_290812.htm&nbsp ;

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La ville massacrée de Déraya est un lieu habité par les fantômes et les questions. Elle rappelle le grondement des explosions de mortiers et le claquement des armes à feu d’hier ; ses quelques habitants qui y retournent parlent de mort, d’assaut, de « terroristes » étrangers et de son cimetière hanté par les snipers.

Les hommes et les femmes auxquels nous avons pu parler, dont deux ont perdu des êtres chers dans l’infamie de Déraya qui s’est déroulé il y a quatre jours, ont relaté une histoire bien différente de la version qui a été répétée dans le monde entier : la leur est un récit de prise d’otages par l’Armée Syrienne Libre et de négociations désespérées d’échange de prisonniers entre les opposants au régime armés et l’armée syrienne, avant que les forces gouvernementales de Bachar el-Assad ne prennent la ville d’assaut pour la reprendre aux rebelles.

Officiellement, il n’a été fait aucune mention de tels pourparlers entre les ennemis. Mais de hauts gradés syriens ont raconté à The Independent comment ils avaient « épuisé toutes les possibilités de conciliation » avec ceux qui tenaient la ville, tandis que les habitants de Déraya ont dit qu’il y avait eu une tentative des deux côtés d’organiser un échange de civils et d’officiers en permission - apparemment kidnappés par les rebelles à cause des liens de leurs familles avec l’armée gouvernementale - contre des prisonniers détenus par l’armée. Lorsque ces pourparlers ont échoué, l’armée a avancé dans Déraya, située à 10 kilomètres du centre de Damas.

Le fait d’être le premier témoin oculaire occidental dans cette ville, hier, était aussi frustrant que dangereux. Les corps d’hommes, de femmes et d’enfants avaient été déplacés vers le cimetière où beaucoup d’entre eux ont été découverts ; et lorsque nos sommes arrivés en compagnie des troupes syriennes au cimetière sunnite - coupé en deux par la route principale qui traverse Déraya - des snipers ont ouvert le feu contre les soldats, touchant l’arrière de l’antique véhicule blindé dans lequel nous nous sommes enfuis. Pourtant, nous avons pu parler à des civils, loin des oreilles des officiels syriens - par deux fois dans la sécurité de leur domicile -, et leur récit du massacre de samedi dernier, d’au moins 245 hommes, femmes et enfants, suggère que les atrocités fussent beaucoup plus généralisées que l’on supposait.

Une femme, disant s’appeler Lina, a dit qu’elle traversait la ville en voiture et qu’elle a vu au moins dix corps d’hommes sur la route près de chez elle. « Nous avons continué de rouler, nous n’avons pas osé nous arrêter, nous avons juste vu ces corps dans la rue », a-t-elle dit, ajoutant que les troupes syriennes n’étaient pas encore entrées dans Déraya.

Un autre homme a dit que, bien qu’il n’ait pas vu les morts dans le cimetière, il pensait que la plupart étaient liés à l’armée gouvernementale et, parmi eux, plusieurs appelés en permission. « L’un des morts était un facteur - ils l’ont inclus avec les autres parce qu’il travaillait pour le gouvernement », a dit l’homme. Si ces récits sont vrais, alors les hommes armés - portant des cagoules, selon une autre femme qui a décrit comment ils ont investi sa maison et comment elle les a embrassés dans une tentative effrayante de les empêcher de tirer sur sa propre famille - étaient des insurgés armés plutôt que des soldats syriens.

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