Il n’est pas question de faire la promotion de la prostitution, mais simplement de reconnaître aux gens la liberté de disposer de leur corps dans le cadre de relations sexuelles consenties, payantes ou pas, avec désir ou pas.
Le mépris des femmes à travers la prostitution, dites-vous ? Et le mépris des putes par nombre de féministes ? Ne sont-elles pas des femmes, ces prostituées ? Quand elles prennent la parole pour faire entendre les raisons de leur choix et qu’elles revendiquent des droits sociaux, qui les écoute ?
On préfère adopter une attitude paternaliste, verser dans la pénalisation du racolage (qui expose les prostituées à plus de violence, y compris policières). Et comme si ça ne suffisait pas, on envisage de pénaliser le client ! Retirer le gagne-pain de ces travailleuses indépendantes et vouloir les réinsérer avec condescendance... Favoriser l’explosion des IST et du proxénétisme, avec de bons sentiments (c’est pour votre bien ma p’tite dame).
Les prostituées volontaires qu’il m’a été donné de croiser voient des clients de toutes sortes, mais la plupart sont des gens respectueux et certains ont même noué avec elles des relations amicales sur des années...
Sonia, une amie qui s’est prostituée pendant plus de 35 ans (voir ci-dessous), m’a dit qu’elle aimait son métier et que c’était grâce à lui qu’elle avait appris à se tenir droite devant un homme, à les aimer aussi... Elle est très loin d’avoir été asservie ou méprisée ! Par contre oui, elle se sent méprisée par les féministes abolitionnistes.
La loi permet déjà de sanctionner le proxénétisme de contrainte et les réseaux mafieux. Qu’on l’applique donc ! Les jugements moraux décriant le porno et la prostitution évoquent à mes yeux le retour d’un puritanisme nauséabond où chacun voudrait gérer ce qui se passe dans le slip des autres. Et quand c’est l’État qui s’y colle, ça devrait interpeller tout le monde. Donner son aval à une politique qui veut sanctionner les rapports sexuels entre adultes consentants, fussent-ils rémunérés de manière directe, c’est lui octroyer le droit de définir ce qui est bon ou mauvais dans ce cadre. La porte ouverte à bien des dérives...
Les prostituées qui subissent un mac et sont contraintes à faire le tapin sont des esclaves, oui. Comme un travailleur clandestin auquel on a pris ses papiers et qu’on fait trimer du matin au soir pour un bol de riz. Celles qui font ça volontairement sont des travailleuses. Il est malsain d’assimiler prostitution volontaire et prostitution contrainte.
http://www.dailymotion.com/video/xa6woe_la-lecon-d-amour-de-sonia-la-pute-d_webcam
29/09 09:13 - galtoch
Ce n’est ni la logique (vu les incohérences de ses propos) ni la maturité intellectuelle (...)
10/09 13:39 - nemotyrannus
Ce qui me fait peur c’est votre propension à tenir pour vérité absolue et indiscutable (...)
09/09 11:58 - joelim
09/09 01:51 - Patricia
J’ai l’impression de me lire, c’est curieux ???? De toutes façons si en (...)
08/09 22:35 - Antoine
La Morgane raisonne comme ses casseroles : l’auteur ne dit pas que le harcèlement sexuel (...)
08/09 15:28 - COLRE
C’est vous qui transpirez votre suffisance supérieure… est-il utile de répondre ? (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération