Socialement, L’islamisme 2.0 ayant renoncé (pour l’instant) à la lutte armée et faisant toujours son lit dans la misère, le désespoir et l’absence de perspectives connait une croissance galopante, non du fait du PJD qui n’est jamais qu’un servile auxiliaire du makhzen (l’appareil technocratique), mais plutôt celui d’une bigoterie latente tendant insidieusement vers l’intégrisme religieux et la crispation identitaire, qui d’ailleurs a poussé de nombreux juifs à quitter définitivement ce pays depuis des années (sans garder de « relations » comme vous le prétendez). Et ce n’est pas l’acoquinement de M6 avec les nababs du Bedouin’s club qu’est le CCG (la propagande d’état contre le régime syrien ne trompe d’ailleurs pas) qui changera la donne, bien au contraire.
Économiquement, le « miracle » de carte postale que vous décrivez peine à dissimuler le fait qu’à peu près toute la richesse vient de l’extérieur. L’économie est non seulement tributaire du tourisme, de la diaspora mais également des entreprises et investisseurs occidentaux (très majoritairement français d’ailleurs) venus faire leur marché et non pas développer le pays, or nous savons tous la volatilité de ces capitaux qui s’envoleront vers d’autres destinations du moment que des coûts plus attractifs se manifesteront, et vu qu’il n’y a pas de dynamique réellement endogène de création de richesses et de technologies… Le Maroc est donc un pays économiquement opportuniste, mais malheureusement non-viable, et inutile de mettre cela sur le compte de voisins qui à leur manière ne sont guère plus avancés.