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Commentaire de Saul

sur Super Mario a mis son habit de Père Noël...


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Saul 9 septembre 2012 18:03

Quand on a adopté l’euro le cadre institutionnel qui le créait n’a pas été expertisé pour tenter de prévoir s’il pouvait comporter l’apparition de crises financières graves et, si ces crises apparaissaient, comment on allait pouvoir les résoudre. Pourtant on savait que certains pays qui entraient dans la zone euro avait l’habitude de dévaluer leur monnaie pour résoudre des crises financières les concernant et que la dévaluation leur serait désormais interdite. Quand on regarde le cadre institutionnel de la zone euro, il devait pourtant être évident qu’il finirait par créer des crises financières.

Il y avait bien une monnaie unique, mais chaque État de la la zone euro était et est encore libre de se faire de la concurrence fiscale et sociale (comme le souligne le cas récent de Bernard Arnault qui veut devenir belge !).

Cette concurrence abolissant aussi tout barrière douanière comportait, pour diverses raisons, le risque que les États peu compétitifs allait se désindustrialiser et favoriser un développement basé sur la dépense à crédit, un secteur public hypertrophié et un endettement excessif. Le problème est que la zone euro n’étant pas un Etat Fédéral avec un budget fédéral, les pays qui devaient s’appauvrir n’avaient aucun financement à attendre, par l’intermédiaire du budget fédéral, des pays compétitifs s’enrichissant et de plus la dévaluation leur étant interdite, c’était, pour eux, un piège mortel. En outre la zone euro n’est pas une zone monétaire optimale, la mobilité du travail y est forcément réduite en raison de problèmes linguistiques et de portabilité des droits sociaux d’un pays à un autre, les chômeurs des pays s’appauvrissant ne pouvant pas, en règle général, allait travailler dans les pays où il y plus de travail. Enfin chaque État devait se financer sur les marchés financiers et il était interdit la BCE de financer les États membres de la zone euro. Les caractéristiques de ce cadre institutionnel de la zone euro comportait, à l’origine, un risque très élevé d’apparition de crises financières gravissimes. Il est étonnant qu’il n’y ait eu aucune expertise pour évaluer ce risque.

Aujourd’hui est-ce qu’on expertise comme il le faudrait les remèdes qui sont appliqués à la crise de la zone euro pour éviter son éclatement. Ces remèdes tentent d’éviter aux pays qui ne sont pas encore en crise d’avoir à financer de façon importante sur sur une très longue période de temps les pays en crise. Rien n’est moins sûr quant à leur pertinence si j’en crois certaines études (trois sont signalées ci-dessous) et en définitive la zone euro risque d’imploser avec un coût beaucoup plus élevé que celui qu’on aurait payé si on n’avait pas retardé son éclatement par des fausses solutions dont celles que s’apprêtent à mettre en œuvre la BCE.

http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=65572

http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=65460

http://raphael.didier.over-blog.fr/article-le-colosse-grec-a-genoux-109245273.html


 


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