@ Spartacus
Vous exprimez parfaitement ce que beaucoup pensent ou ont pensé de la
démocratie,
notamment les beaux esprits (Voltaire, entre autres) qui ont façonné la Révolution Française et
ont fait en sorte que la plèbe n’ait que l’illusion de la démocratie
grâce à un vote tous les cinq ans au travers duquel elle donne les
pleins
pouvoirs à une aristocratie élective censée la représenter à
l’assemblée.
Le libre-arbitre fait peur car... s’il est vraiment libre, par
construction, on ne le contrôle pas et donc, on en a peur.
On a peur du
n’importe quoi car on ne fait aucunement confiance aux « sujets », ces
êtres dégoutants plein de désirs grossiers : des pauvres, des enfants,
jusqu’à pas longtemps, des femmes aussi, qu’on va s’empresser de priver
de leurs droits pour les garder assujettis.
Voyez ce qui se passe quand, par mégarde, on les laisse s’exprimer dans un référendum. Il faut revoter après, entre gens de bonne compagnie : l’assemblée !
Le fait de co-construire la loi en local est encore la meilleure éducation au respect de la loi au global.
Car on en comprend la signification et l’importance.
On comprend comment elle a été conçue.
On sait que même si elle est mal faite, on doit la respecter (enfin, à
la française, tant que la transgression ne nuit à personne...)
Et si elle est vraiment mauvaise, alors, on sait exactement pourquoi on DOIT se rebeller.
C’est exactement cela un citoyen : une personne capable de juger pour lui-même.
Et figurez-vous que c’est en pratiquant que ce construit cette capacité de jugement.
L’absence de formation sous ce rapport, l’éducation conçue comme pur et
simple rappel à la loi, voilà la bêtise délibéremment voulue qui fait le
lit des dictatures...