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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur Refondation : de la violence éducative à l'éducation démocratique


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 19 septembre 2012 04:12

Vous me faites marrer avec vos exemples censés me mettre en difficulté.

Un élève fait quelque chose d’inacceptable, que fait-on ? C’est facile :

1) Quid de la loi ? Quel accord, règle, règlement ou loi n’a-t-il pas respecté ? (Je dois pouvoir le dire sans équivoque ou approximation)
2) Quelle sanction correspond à la transgression en question ?
3) J’applique la sanction.

Si 1) n’est pas réalisable, s’il n’y a pas d’accord, de règle, de principes convenus auxquels référer le comportement « inacceptable », alors,
a) les adultes responsables du cadre éducatif sont en tort
b) le comportement ne pourra être sanctionné sans verser dans l’arbitraire et le rapport de force.
c) il est urgent qu’un « conseil » ait lieu pour amener le collectif concerné (classe, établissement) a se doter d’un accord, règle, loi de manière à rendre le comportement en question sanctionnable comme il se doit.

Voilà ce que je fais, dans tous les cas, même ceux autrement plus « lourds » que ceux que vous évoquez.
Pour être complet, je dirais que dans certains cas, dans l’urgence ou la gravité extrême, la règle peut être imposée unilatéralement par l’adulte dès lors qu’il peut faire apparaître qu’elle est conçue pour le bien du collectif comme de l’élève transgresseur en ce sens qu’elle l’aidera à se canaliser et à éviter de tomber dans les comportements inacceptables.

Je peux donner l’exemple d’un élève pédophile (sic), pervers, à qui il a suffi de donner un cadre de loi millimétré pour qu’il se tienne dans le zéro défaut alors qu’il était affolant avant que le cadre ne soit mis en place tellement il était incontrôlable.

En lui présentant ce cadre exhaustif, cohérent, millimétré (tout était explicité dans le moindre détail) avec beaucoup de bienveillance, l’équipe enseignante lui a donné ce dont il avait toujours manqué : une attention maximale et une place précise.

Il a tout de suite compris où était son intérêt et s’est alors appuyé sur l’adulte en recherchant sa présence plutôt que de le fuir pour s’adonner à ses tentatives de rapprochement avec d’autres élèves.

Tout était posé, même et surtout le moment où interviendrait la déscolarisation.
Il voulait rester à l’école. Le cadre lui disait très exactement où était sa place. Il a pu « filer droit » comme on dit.

Les élèves ont besoin de repères pour se conduire. Des lignes blanches au sol. La loi les leur donne.


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