Le vrai problème de Sanofi s’appelle Jean-François Dehecq et Lajoux le sait très bien. On ne remonte plusieurs années de dérives tant en recrutements qu’en gestion népotique de son premier cercle. Il a laissé aux successeurs une situation intenable. Le Point avait fait le 9 février dernier (N° 2056), un dossier complet intitulé “Le scandale des salaires”. Dans cette enquête , sont passés en revue une liste de très gros salaires , ou de conditions de départ en retraite exorbitant. Et un article documenté signé de Patrick Bonazza, titré “Le retour des goinfres”. Figure en bonne place la photo de Dehecq ainsi légendée “Lorsqu’il quitte la présidence du conseil de Sanofi (mai 2010), Jean-François Dehecq prend une poire pour la soif. En plus de sa retraite chapeau de 780.000 euros, le président non exécutif a reçu “une indemnité de fin de mandat “ de 3 800 000 euros, soit 20 mois de sa dernière rémunération. Pourquoi pas 25 ?”
Il est extrêmement regrettable qu’aucun audit détaillé n’ait jamais eu lieu sur certains de ses résultats catastrophiques dont la liste serait longue. En particulier il s’est si souvent fourvoyé dans des recrutements importants pour des postes clés. Relevons qu’à l’AG de mai 2011, donc un an après son départ (à 70 ans ...), une association de petits porteurs a pris la parole pour dénoncer les montants outranciers qui lui avaient été octroyés, en regard de la situation qu’il laissait. Citant nommément, une Direction de la Recherche en ruine et un sureffectif flagrant en France. Autant de legs que les successeurs sont encore en train de régler. Et sans oublier le lâchage de proches collaborateurs qui l’avaient fidèlement servi ...
Plus préoccupé de développer ses réseaux politiques en France, sans grande connaissance de l’international, totalement démagogue dans son management, et entrainant le groupe dans des projets risqués. L’exemple le plus tragique ayant été le quasi pari sur un médicament anti-obésité (acomplia), auquel il manquait plusieurs années de tests avant de prétendre être mis sur le marché. Sans le coup d’arrêt porté par l’administration américaine en Octobre 2008, Sanofi serait aujourd’hui dans la situation du mediator. Et Dehecq escomptait un chiffre colossal de l’ordre de 3 milliards Eur au démarrage, et davantage ultérieurement. Bien entendu effondrement du cours de bourse qui ne s’en est toujours pas remis.
On peut vraiment se demander quelle valeur ajoutée il peut apporter dans les conseils d’administration où il s’accroche sans la moindre décence. Des salaires colossaux sont déjà en eux même source de questionnement. L’organisation d’un certain capitalisme à la française, avec ses postes croisés dans les conseils d’administration, en est un autre. Mais ils supposent au minimum que le résultat est au rendez vous. Ce n’était absolument pas le cas en l’espèce, ce qui rend ces extravagances encore plus scandaleuses. On était en droit d’attendre qu’il ait de lui même remis tous ses mandats d’administrateur, comme Air France. Triste exemple ...
04/10 17:03 - lereveur
Le vrai problème de Sanofi s’appelle Jean-François Dehecq et Lajoux le sait très bien. On (...)
04/10 10:08 - ROBERT GIL
les patrons ne font pas 35H, eux ! Faut dire qu’un patron, dès qu’il se lève, il se (...)
04/10 09:26 - frugeky
Mais à quoi donc peuvent bien servir ces dirigeants d’entreprises au regarde de (...)
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