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Commentaire de njama

sur Le paradoxe de la laïcité chez Christine Boutin


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njama njama 8 octobre 2012 10:24

J’adhère globalement à la tempérance manifeste de votre commentaire M ben Yahya, sauf sur cette analyse d’ Henri Pena-Ruiz
« Le capitalisme ... soutient la pénétration religieuse »

Pour le business ? (je rigole)
Sa déclaration peut se comprendre puisque Pena-Ruiz soutient le Front de Gauche assez hostile notamment à l’Europe libérale ....

Les propos de Pena-Ruiz me semblent plutôt trompeurs. Viser le « capitalisme » ne vise personne, ne mange pas de pain, ne coûte rien !!! le « capitalisme » n’est personne, ni confiné en un lieu, une nation.

Le très récent soutien aux religions (sans trop de distinctions entre elles, concordataires ou non concordataires) se constate comme réalité politique aujourd’hui dans les déclarations (laïcité positive, laïcité ouverte ...) , mais il ne peut être (d’après moi) l’effet du capitalisme. On en trouve les ressorts, les causes et les effets dans les Directives européennes qui « s’imposent » aux États Membres, Europe qui impose « un dialogue ouvert, transparent et régulier ... » avec ces acteurs de la société civile.
La décision vient d’en haut, de Bruxelles.

« Instauré au début des années 90 par le Président de la Commission européenne M. Jacques Delors, le dialogue avec les Églises et les communautés de conviction offre la possibilité de prendre part au processus d’intégration européenne. Il est l’occasion d’un échange de vues ouvert sur des politiques de l’Union entre les institutions de celle-ci et d’importants acteurs de la société européenne. Le traité de Lisbonne (article 17 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, TFUE) a élevé la bonne pratique que constitue ce dialogue au rang d’obligation juridique, consacrée par le droit primaire. »

http://ec.europa.eu/bepa/activities/outreach-team/dialogue/index_fr.htm

Pour preuve évidente que cette politique a été concoctée en arrière-cours, ou en sacristies, bien avant la ratification de ce Traité de Lisbonne, la création de la COMECE date ...

Histoire de la COMECE
« L’Eglise offre son soutien à la construction européenne dès ses premiers pas. En 1950, Le Pape Pie XII accueille la déclaration Schuman avec enthousiasme et en 1957, il célèbre la signature des traités de Rome comme « l’évènement le plus important et le plus significatif de l’histoire moderne de la ville éternelle ». »

En 1979, la première élection au suffrage universel direct du Parlement européen ouvre de nouvelles perspectives. Les conférences épiscopales tournent résolument les yeux vers la Communauté européenne. Le 3 mars 1980, en accord avec le Saint-Siège, un collège d’évêques crée la COMECE pour suivre et accompagner les politiques européennes. Elle se structure de manière audacieuse, dans l’esprit du Concile Vatican II et selon le principe de supranationalité.
http://www.comece.org/site/fr/quisommesnous/histoiredelacomece?SWS=c1c52092d1a7c64eaacdd96b51eeadce

De là, cette nouvelle orientation politique, qui peut éclairer ces récents débats sur la laïcité en France, débats pipés à la base puisque les visées politiques ne sont pas indépendantes puisque extra-nationales, et faire comprendre le paradoxe de la laïcité chez Christine Boutin, grande émissaire du Vatican, et groupie de ce modèle de construction européenne.


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