De toute manière, avons-nous le choix ?
Je veux bien qu’on truffe nos paysage d’éoliennes... totalement inutiles quand il n’y a pas ou trop de vent, qu’on pave nos campagnes de panneaux solaires, qu’on réduise drastiquement notre consomation électrique : plus d’éclairage publique, de bâtiment illuminés la nuit, de chauffage électrique (remplacé par quoi ?)... cela ne suffira pas, car nous sommes drogués à l’énergie facile. Il ne faut pas nous faire d’illusion, nous avons besoin d’énergie, surtout après le pic du pétrole et l’avènement des voitures électriques.
Cette solution au thorium a l’avantage de nous donner un bon compromis : ces centrales sont intrinsèquement sûres. En cas de défaut de fonctionnement, elles s’arrêtent d’elles-même au lieu de partir en vrille du fait du déséquilibre de l’instabilité controlée des centrales à uranium. Alors certes, ce n’est pas l’idéal, loin de là. Le thorium est une belle saleté, toxique, et encore plus radiotoxique que le plutonium qui est pourtant une belle saloperie. Pire : ses déchets et sa chaîne de désintégration le sont encore plus. Mais en raison de la très grande simplicité de ses centrales à sels fondues, on sait le gérer. Ce n’est à peine plus dangereux qu’une usine de production de pesticides, de chlore ou de fluor, qui utilise des produits chimiques au moins aussi toxiques.
Bref, s’il faut choisir entre une usine au charbon qui produit des mégatonnes de CO2, doux poison à long terme mais dont l’invisibilité le rend acceptable (politique de l’autruche), et une centrale au thorium qui manipule des produits dangereux mais que l’on sait parfaitement gérer, mon choix est fait. Le thorium est peut être bien la moins pire des solutions.
J’ajouterai que si nous ne le faisons pas, d’autres le ferons à notre place