@zouzou et @jaja
Très bien. Le sujet porte sur l’Europe. Restons strictement dans ce cadre. C’est déjà un exercice inconfortable quand on connaît la place et le poids de premier plan de l’Europe dans l’avènement du capitalisme, son expansion coloniale et ses ravages actuels dans le monde. Mais même dans ce cadre strict de l’Europe, il est faux de raconter aux travailleurs d’Europe qu’ils sont PRESQUE LES SEULS en Europe à supporter les charges et souffrances infligées par le capitalisme d’Europe et ses crises. « Presque les seuls » dit l’article. Cela suppose qu’en Europe même, en interne, en dehors des travailleurs, il y aurait une autre catégorie supportant ces charges et souffrances, catégorie dont l’importance serait négligeable. Quelle est donc cette autre catégorie de population en Europe !? L’article n’a pas révélé cette autre catégorie aux travailleurs comme il se devait. Comme je suis persuadé qu’une telle catégorie que je ne saurais qualifier n’existe pas, je dis que l’article raconte des sornettes aux travailleurs d’Europe.
Ensuite, l’article comporte une centaine de lignes en dix paragraphes. Il n’est pas sérieux, vis-à-vis du reste du monde qui voit ses richesses se vider, déferler et s’accumuler en Europe depuis des siècles voire des millénaires, que dans un article qui est une sorte de manifeste solennel, eh bien, il n’est pas sérieux qu’ une seule phrase, ni même un seul mot n’ait été écrit pour leur faire ne serait-ce qu’un petit clin d’oeil de solidarité. Non seulement cela, le slogan « Prolétaires de toute l’Europe, Unissez-vous » est une caricature d’un goût bizarre par rapport à celui de Karl Marx qui était destiné à tous les exploités du monde entier. Je pensais que les prolétaires n’avaient pas de patrie. Je découvre qu’ils ont un continent.