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Accueil du site > Actualités > Europe > Europe : la légitimité et la nécessité de la révolution

Europe : la légitimité et la nécessité de la révolution

« Être radical, c'est saisir les choses à leur racine. (…) Cette critique aboutit à l'impératif

catégorique de renverser toutes les conditions sociales dans lesquelles l'homme est un être

avili, asservi, abandonné, méprisable » (*).

K. Marx

Que faire pour sortir de la crise économique et sociale qui ravage l'Europe ? La révolution !!!

Cela peut paraître anachronique voire étrange de parler aujourd'hui de la révolution. La classe dominante a réussi à faire croire, notamment à ceux qui ont objectivement intérêt à révolutionner leurs conditions d'existence, que le mot révolution appartient désormais au passé et que la fin de l'Histoire est une réalité des temps modernes. Pourtant, la révolution tant haïe par les classes dominantes, n'a jamais été aussi légitime et aussi nécessaire que maintenant. Aucun remède ni aucune thérapie ne sont en mesure de guérir une Europe atteinte d'une maladie mortelle, le capitalisme. Aucune politique économique, conjoncturelle ou structurelle, libérale ou keynésienne, n'est capable de sortir l'Europe de cette marche suicidaire vers l’abîme. Aucune institution européenne, aucun gouvernement ni aucune élection ne sont à la hauteur de la tâche à accomplir : délivrer les travailleurs et les masses populaires d'Europe de cet assujettissement aux détenteurs du capital seuls responsables de cette situation intolérable.

Les travailleurs d'Europe supportent et subissent quasiment seuls toutes les charges et toutes les souffrances produites par le capitalisme et ses crises à répétition. Leur situation matérielle empire à mesure que croissent les profits et les privilèges de la classe dirigeante. Leur horizon est de plus en plus sombre. La bourgeoisie ne leur offre comme perspective que la misère économique et morale engendrée par l'accumulation des plans d'austérité. Fermetures d'usines, plans sociaux, restructuration dans toutes les branches de l'économie, dépôts de bilan etc., se succèdent et se banalisent. Le chômage et la précarité de masse qui s'inscrivent désormais dans la durée, provoquent chez les salariés des ravages économiques, sociaux et psychologiques insoutenables. « La pauvreté revient en Europe » disait l'un des dirigeants du puissant groupe anglo-néerlandais de l'agroalimentaire Unilever cherchant une nouvelle stratégie de vente pour au moins maintenir leur niveau de profit (1). Au-delà de ce cynisme patronal, la paupérisation des travailleurs aujourd'hui est une réalité incontestable.Il s'agit d'une classe exploitée, paupérisée, méprisée et humiliée. L'entente des classes est une chimère, une rêverie produite et entretenue par les classes exploiteuses. Elle est contredite chaque jour par les faits. Seule l'appropriation des moyens de production par les travailleurs permettra de briser cette servitude économique, source première de leurs malheurs.

L' Europe est aujourd'hui à la croisée des chemins : continuer sur cette voie tracée par une minorité d'exploiteurs qui mène au chaos, à la barbarie et à la destruction de l'homme et de la nature ou, au contraire, briser et réduire en miettes l'ordre établi. Il va sans dire que la bourgeoisie, qui concentre entre ses mains tous les pouvoirs, est prête à tout pour perpétuer ses privilèges. Le cynisme et la brutalité avec lesquels elle impose aujourd'hui sa politique de misère un peu partout en Europe, montrent qu'elle n'est absolument pas prête à la concertation et au « dialogue entre partenaires sociaux ». Son Traité de Stabilité, de Coopération et de Gouvernance (TSCG) qui interdit à chaque État d'avoir un déficit budgétaire structurel supérieur à 0,5 % du PIB (« règle d'or »), est un exemple édifiant à cet égard. Le non respect de ce dogme entraîne ipso facto de lourdes sanctions financières. Les manifestations et les contestations de ses plans d'austérité sont souvent réprimées et même brutalement réprimées dans certains pays comme la Grèce ou l' Espagne par exemple. Et si demain la lutte des classes s'intensifie, s'aiguise et dure dans le temps, elle n'hésitera pas à recourir à la violence et à la répression sous toutes ses formes. La bourgeoisie, malgré sa force, expression de sa puissance matérielle, craint en fait le réveil des peuples qui risque de remettre en cause sa légitimité et son régime. Elle s'accrochera de toutes ses forces au système de production et d'exploitation sur lequel elle repose.

Toute l'histoire des classes dominantes n'a été que férocité et cruauté exercées sur les dominés pour se maintenir au pouvoir. Et à chaque fois ce pouvoir de la minorité exploiteuse a été brisé par une révolution violente. L'histoire nous apprend que le passage d'un stade de développement à un autre qui lui est supérieur s'effectue dans la violence qui est la conséquence directe de la résistance des oppresseurs : « des mers de sang à travers lesquelles l'humanité poursuit sa route sous le régime de l'esclavage, du servage et du salariat » écrivait Lénine dans L’ État et la révolution (2).

La marche en avant vers le socialisme ne peut résulter d'une quelconque perfection de la démocratie bourgeoise, de la conciliation des classes etc. Seule une révolution violente est en mesure de mettre un terme à la résistance de la minorité d'exploiteurs, et d'enfanter une nouvelle société, comme l'écrivait si bien Engels critiquant la vision idéaliste du professeur Eugen Dühring : « Pour M. Dühring la violence est le mal absolu, le premier acte de violence est pour lui le péché originel (…) Mais que la violence joue encore dans l'histoire un autre rôle, un rôle révolutionnaire ; que, selon les paroles de Marx, elle soit l'accoucheuse de toute vieille société qui en porte une nouvelle dans ses flancs, qu'elle soit l'instrument grâce auquel le mouvement social l'emporte et met en pièces des formes politiques figées et mortes-de cela, pas un mot chez M. Dühring » (3).

Mais la révolution ne se décrète pas ! Elle n'est pas le produit de la volonté des révolutionnaires, des idéologues ou de l'activité cérébrale des grands penseurs. Leur volonté et leur idéologie ne sont en définitive que l'expression des rapports sociaux qui les produisent. Les révolutions ne peuvent être provoquées par on ne sait quel pouvoir magique extérieur aux masses : « (...) les révolutions ne se font pas arbitrairement et par décret, mais qu'elles furent partout et toujours la conséquence nécessaire de circonstances absolument indépendantes de la volonté et de la direction de partis déterminés et de classes entières » (4).

Mais si la révolution ne se décrète pas, elle se prépare. Et qui sont les mieux disposés à la préparer que ceux et celles qui subissent au quotidien l'exploitation et le despotisme du capital ? Les travailleurs, et d'une manière générale les salariés, non seulement sont le produit le plus authentique de la bourgeoisie, mais possèdent les moyens et la force de paralyser le pouvoir économique et partant politique de la minorité dominante. Leur intérêt objectif est de renverser de fond en comble toutes les conditions d'existence matérielles et morales dans lesquelles ils sont asservis et méprisés.

Mais en période de chômage de masse, les travailleurs et les salariés en général livrent une concurrence fratricide sur le marché du travail qui brise leur union et les empêche de construire des organisations et des directions capables d'affronter efficacement la minorité exploiteuse. Or, l'union des travailleurs est la condition première de leur émancipation du joug du capital. Les conditions de la révolution sont donc loin d'être mûres.

Toutefois les mobilisations de la classe ouvrière et d'autres couches de la population en Grèce, au Portugal et en Espagne montrent que les travailleurs prennent de plus en plus conscience que la confrontation avec la bourgeoisie est inévitable. Leur combat trouve un écho favorable chez de larges franges de la population. La guerre de classe que mène sans trêve la minorité dirigeante à travers ses plans d'austérité à répétition et le chaos dans lequel elle plonge l'économie européenne, éloignent de plus en plus de citoyens de leurs gouvernants qui, désormais, ne les représentent plus. Les intérêts des gouvernements, qui ne sont en fait que des marionnettes entre les mains de la bourgeoisie, et ceux des masses populaires sont de moins en moins conciliables. La lutte des travailleurs du sud de l'Europe montre la voie à suivre. Le combat contre le capitalisme et la classe qui le porte doit s'étendre et se répandre partout en Europe. Mais pour que la révolution triomphe, l'union et la solidarité fraternelle des travailleurs d'Europe restent « un impératif catégorique ».

Même si les conditions ne sont peut-être pas toutes réunies, la révolution reste l'unique solution. Sans un changement radical, point de salut ! Les obstacles immenses et innombrables qui se dressent face à ce changement ne sauraient effacer ni la légitimité ni la nécessité de la révolution. Car il n' y a pas d'autres moyens pour se débarrasser du capitalisme. Toutes les demi-mesures et toutes les réformes, si elles ont contribué à améliorer provisoirement la situation des esclaves modernes que sont les salariés, restent insuffisantes. Pire, les réformes économiques, sociales et politiques, aussi nécessaires soient-elles, ne font en dernière analyse que perpétuer l'asservissement général engendré par le système. Sans révolution, il est impossible de renverser et de bouleverser l'ordre bourgeois. Il ne s'agit pas seulement de réformer la société capitaliste pour la rendre supportable mais de l'abolir.

Prolétaires de toute l'Europe unissez-vous !

Mohamed Belaali

belaali.over-blog.com

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(*) K Marx « Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel »

(1) http://www.challenges.fr/entreprise/20120827.CHA9810/quand-unilever-se-prepare-au-retour-de-la-pauvrete-en-europe.html

(2) V. Lénine, « L’ État et la révolution ». Éditions en langues étrangères, Pékin 1976, page 113.

(3) F. Engels, « Le rôle de la violence dans l'histoire ». Éditions Sociales, Paris 1976, page 38.

(4) F. Engels « Principes du communisme », 1947

http://www.marxists.org/francais/marx/47-pdc.htm


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39 réactions à cet article    


  • jaja jaja 22 octobre 2012 09:30

    La Révolution des travailleurs se saisissant des moyens de production et des banques pour instaurer l’égalité sociale entre toutes et tous voila l’objectif....Quelle que soit l’échelle, un , deux trois pays européens dans un premier temps ? Il faudra prendre tout ce qui pourra être pris...

    Toute l’Europe en Révolution cela changerait le monde.....

    Excellent article Mohamed comme d’habitude.....


    • Robert GIL ROBERT GIL 22 octobre 2012 10:05

      Partout en Europe l’on fait croire aux citoyens qu’ils sont les seuls à protester, que les autres pays ont accepté la réalité de la situation, alors que le véritable problème est celui de la répartition des richesses. Mais les droites européennes nous parlent surtout de l’urgence de répondre dans une situation de crise aux exigences des marchés, des agences de notation ou du FMI........

      voir :
      http://2ccr.unblog.fr/2010/12/21/leurope-de-crise-en-resistance/


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 22 octobre 2012 10:15

        À l’auteur :

        « Être radical, c’est saisir les choses à leur racine. (…) Cette critique aboutit à l’impératif catégorique de renverser toutes les conditions sociales dans lesquelles l’homme est un être avili, asservi, abandonné, méprisable » (*).
        K. Marx

        Point n’est besoin de Révolution !

        Depuis plus de 160 ans, Karl Marx fourvoie le prolétariat, de manière criminelle, en le focalisant sur la lutte des classes (éradication de la bourgeoisie) et la possession prolétarienne des moyens de production.

        Aujourd’hui encore, la situation semble lui donner raison puisque le capital boursier mondial, d’environ 36.000 milliards d’Euros, est majoritairement détenu par une minorité de « nantis ».

        Toutefois, il est vain d’espérer une plus juste répartition des moyens de production par des nationalisations, voire des révolutions. Cela a déjà été fait avec les tristes résultats que chacun connaît...

        Puisque le capital boursier mondial est en permanence disponible à la vente et à l’achat, pour que le prolétariat, les « démunis », puisse accéder à la possession des moyens de production, la solution la plus simple consisterait à produire un effort soutenu d’épargne et d’investissement à long terme afin d’acheter ce capital financier des entreprises, banques incluses, et parvenir à l’Acquisition collective et citoyenne du Pouvoir Économique.

        Bon ou mauvais, le système financier actuel est contrôlé par les actionnaires des banques.
        Les autorités politiques pourraient nationaliser toutes les banques, avec ou sans indemnisation partielle ou totale des actionnaires (en en assumant toutes les conséquences).
        Mais, la gestion calamiteuse d’entreprises ou/et de banques par des politico-technocrates a déjà été expérimentée dans le passé.
        Pour contrôler et réguler le système financier, il convient d’acquérir, collectivement, des minorités de blocage ou/et la majorité absolue au sein du capital des banques.
        Le financement nécessaire ne saurait être constitué que par l’épargne d’une association des citoyens-électeurs-contribuables.
        En ces temps de crise, on ne cesse de parler de déficits budgétaires, de dette, d’inflation, de réduction des charges, d’augmentation des impôts, et cætera...
        Parmi nos « élites », il n’y a personne pour prononcer ce qui semble être LE gros mot absolu : ÉPARGNE ! ! !
        Pourtant, que ne pourrait-on faire avec de l’ÉPARGNE ? ? ?...

        Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

        Ce projet de « Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel par l’Épargne » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

        Objectif Principal :
        Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique en vue de la « Refondation du Capitalisme ».

        Objectifs Spécifiques :
        I)
        Transformer le « capitalisme ordinaire » en un authentique Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
        II)
        Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage ainsi que celui de la « lutte des classes ».



        • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 22 octobre 2012 10:20

          Quelle est la légitimité de certains à vouloir m’interdire de m’exprimer ici ou/et à trouver de nouveaux lecteurs ?
          Qui se sent morveux se mouche !...

        • Francis, agnotologue JL 22 octobre 2012 11:00

          « Qui se sent morveux se mouche » !... nez rouge !  smiley

          Trouver des lecteurs ? En copiant collant le plus vite possible et partout ce tract imbécile pour être en tête de gondole ?

          Je ne comprends pas comment la modé accepte cela.


        • lionel 22 octobre 2012 14:34

          Ne prenez pas la mouche Jean Pierre. Exprimez vous tant que vous voulez, vous ne dites pas de sottises mais vous êtes entrés dans une cellule très à gauche de la France qui en a marre. Pour trouver des gens plutôt à gauche qui discutent avec d’autres gens d’autres tendances, il vaut mieux éviter ce genre de réunion. Il y en a d’autres, par exemple Nikonoff et Asselineau...


          Je précise que je vote positivement cet article en espérant retrouver au plus vite les membres sympatisants au « CNR ».

        • Poire à lavement Poire à lavement 22 octobre 2012 15:51

          Pourriez vous m’indiquer comment épargner mon RSA ?
          Cordialement.


        • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 22 octobre 2012 23:22

          Par Poire à lavement (xxx.xxx.xxx.132) 22 octobre 15:51

          Qui donc aurait suggéré d’économiser sur un RSA ? À part vous ?...


        • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 23 octobre 2012 07:38

          Par lionel (xxx.xxx.xxx.240) 22 octobre 14:34

          Pourriez-vous expliciter votre commentaire car je ne le comprends pas bien ?

          « vous êtes entrés dans une cellule très à gauche de la France qui en a marre »  ? ? ?

          « les membres sympatisants au »CNR« . »  ? ? ?

          Remerciements anticipés.


        • Fergus Fergus 22 octobre 2012 11:08

          Bonjour, Mohamed.

          Vous avez raison sur le fond. Le problème est que « cette voie tracée par une minorité d’exploiteurs » est approuvée depuis des décennies par les peuples. C’est pourquoi il est nécessaire de faire, de refaire, de faire encore de la pédagogie de terrain jusqu’à une prise de conscience par un plus grand nombre de travailleurs. Les Français en particulier, et les européens en général, sont anesthésiés. Les sortir de leur léthargie demandera du temps, de la patience, de la conviction, de l’empathie, pas des invectives ni des anathèmes contre ceuw qui font fausse route en reconduisant toujours les mêmes.


          • citoyenrené citoyenrené 22 octobre 2012 11:08

            très bon article, sourcé et argumenté

            la « lutte fratricide » des travailleurs comme frein déterminant à l’évolution de la société, pour ne pas dire révolution

            bravo de citer Marx, revenir aux sources et s’appuyer sur les pensées déjà développées est pertinent

            « Seule l’appropriation des moyens de production par les travailleurs permettra de briser cette servitude économique » là voilà la solution, entre autres peut être, refonte des systèmes de gouvernance, mais c’est concomittant

            bravo pour cet article


            • lowner 22 octobre 2012 15:23

              Je n’ ai aucun talent , autre q’ être la , debout en première ligne , le moment venu .


              Nous serons légion .

              • Denzo75018 22 octobre 2012 17:03

                On a vu par le passé ce qu’ont donné les Révolutions !

                Les « pauvres » ont payé un lourd tribu de leur vie, une auto-exclusion durant des dizaines d’années avec un appauvrissement, puis une libération avec toujours le prix de la dette initiale à payer ...

                Il nous faut donc trouver d’autres alternatives à la révolution ? Par exemple utiliser les mêmes armes que le capitalisme : le lobbyisme et à ce jeu nous sommes plus nombreux ; d’autant que le capitalisme d’aujourd’hui n’est plus le grand capitalisme mais un capitalisme provenant de micro-achats...

                Pour changer le capitalisme il faudra aussi changer les formes de contre-actions !


                • Mwana Mikombo 22 octobre 2012 18:13

                  @l’auteur

                  « Les travailleurs d’Europe supportent et subissent quasiment seuls toutes les charges et toutes les souffrances produites par le capitalisme et ses crises à répétition. » « Prolétaires de toute l’Europe, unissez-vous ! »

                  HUM !! Les charges et souffrances produites par le capitalisme et ses crises à répétition supportées par les travailleurs d’Afrique, d’Asie, d’Amérique et d’Océanie seraient donc quantité négligeable ! Les charges et les souffrances des amérindiens et d’autres peuples exterminés et massacrés par l’Europe à travers le monde, les nègres razziés pendant quatre siècles puis colonisés pendant deux siècles et néo-colonisés depuis cinquante ans, qui ont amoncelé et continuent d’amonceler les immenses richesses du capitalisme européen, toutes ces charges et souffrances seraient donc quantité insignifiante ! Voilà une étrangeté qui projette un froid glacial à la face des peuples hors d’Europe. On marche sur la tête ! Le communisme avait l’air sympathique lorsqu’il proclamait avec Karl Marx « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! ». Mais lorsqu’il fait aujourd’hui l’impasse sur tous les autres prolétaires de la terre sous le slogan ultra-chauvin de « Prolétaires de toute l’Europe, unissez-vous ! » qui signe cet article, le communisme devient le porte-manteau du capitalisme qu’il prétend combattre. Les peuples et races dominés et opprimés, le monde noir en particulier, doivent fuir le communisme européen de malheur-là.


                  • zouzou 22 octobre 2012 20:03

                    @ mwana mikombo
                    Sans vouloir défendre l’auteur, le sujet porte sur l’Europe. Il suffit de lire le titre !
                    Il faudrait peut-être lui demander d’écrire un autre article sur le monde et non seulement sur l’Europe.


                  • jaja jaja 22 octobre 2012 20:20

                    L’auteur a déja écrit une multitude d’articles sur les questions internationales, l’impérialisme etc.....Il suffit d’aller les consulter sur sa fiche auteur ce qui évitera de lui faire un mauvais procès d’autant plus qu’il est issu d’une Nation qui s’est débarrassée du colonialisme...


                  • Mwana Mikombo 22 octobre 2012 22:20

                    @zouzou et @jaja

                    Très bien. Le sujet porte sur l’Europe. Restons strictement dans ce cadre. C’est déjà un exercice inconfortable quand on connaît la place et le poids de premier plan de l’Europe dans l’avènement du capitalisme, son expansion coloniale et ses ravages actuels dans le monde. Mais même dans ce cadre strict de l’Europe, il est faux de raconter aux travailleurs d’Europe qu’ils sont PRESQUE LES SEULS en Europe à supporter les charges et souffrances infligées par le capitalisme d’Europe et ses crises. « Presque les seuls » dit l’article. Cela suppose qu’en Europe même, en interne, en dehors des travailleurs, il y aurait une autre catégorie supportant ces charges et souffrances, catégorie dont l’importance serait négligeable. Quelle est donc cette autre catégorie de population en Europe !? L’article n’a pas révélé cette autre catégorie aux travailleurs comme il se devait. Comme je suis persuadé qu’une telle catégorie que je ne saurais qualifier n’existe pas, je dis que l’article raconte des sornettes aux travailleurs d’Europe.

                    Ensuite, l’article comporte une centaine de lignes en dix paragraphes. Il n’est pas sérieux, vis-à-vis du reste du monde qui voit ses richesses se vider, déferler et s’accumuler en Europe depuis des siècles voire des millénaires, que dans un article qui est une sorte de manifeste solennel, eh bien, il n’est pas sérieux qu’ une seule phrase, ni même un seul mot n’ait été écrit pour leur faire ne serait-ce qu’un petit clin d’oeil de solidarité. Non seulement cela, le slogan « Prolétaires de toute l’Europe, Unissez-vous » est une caricature d’un goût bizarre par rapport à celui de Karl Marx qui était destiné à tous les exploités du monde entier. Je pensais que les prolétaires n’avaient pas de patrie. Je découvre qu’ils ont un continent.


                  • jaja jaja 22 octobre 2012 22:53

                    Je ne veux pas parler à ma place de l’auteur...ce que je retiens de cette formulation c’est qu’une autre ou d’autres catégories que la classe des travailleurs sont elles aussi victimes du capitalisme.... Si on intègre les chômeurs, les gens qui sont au RSA etc... dans la classe des travailleurs il reste malgré tout toute une fraction de la jeunesse étudiante qui connait des conditions de vie difficiles, les handicapés pour qui l’AAH est insuffisante pour vivre dignement et j’en oublie sûrement.
                    Donc la formulation de Mohamed est juste....

                    Pour ce qui est de l’Europe c’est un espace politique existant, créé par les bourgeoisies européenne et il me semble que c’est la bonne échelle d’action pour les prolétaires d’Europe...Ce qui n’empêche pas d’être solidaire des mineurs Sud-Africains ou des révolutionnaires arabes par exemple....

                    Il n’est pas fou de revendiquer par exemple l’Union socialiste des États européens dans un premier temps... (anticapitalistes, anti-impérialistes et anti-racistes) ce serait une avancée extraordinaire pour tous les peuples du monde à condition que les moyens de production et les banques y soient socialisés....


                  • Mwana Mikombo 23 octobre 2012 00:11

                    @jaja

                    Quand on parle de « toutes les charges et souffrances produites par le capitalisme que subissent les travailleurs », je pensais que cela incluait totalement les charges et souffrances de leurs familles, des chômeurs, des étudiants, des handicapés et autres déclassés. C’est-à-dire que les charges et souffrances de ces catégories plus ou moins improductives (et encore !) reposaient aussi sur les épaules des travailleurs. Mais, enfin, n’étant pas marxiste, peut-être que les règles de comptabilité du marxisme sont extra scientifiques alors que le marxisme se veut scientifique.

                    Quant à l’« Union socialiste antiraciste et anticapitaliste des Etats Européens », verra qui vivra.


                  • Denzo75018 23 octobre 2012 09:19

                    Comment extraire l’Europe du contexte Mondial ?

                    Je vois qui en sont encore à l’ère Socialiste Mitterrandienne qui a voulu laisser croire aux Français que le nuage Tchernobyl allait être stoppé à nos frontières ...

                    Ignorer le contexte globalisé dans un raisonnement géopolitique est tout simplement conduire à de faux raisonnements et pire de fausses conclusions !


                  • ecolittoral ecolittoral 22 octobre 2012 19:27

                    Comme disait Napoléon Bonaparte :

                    Il y a ceux qui font la révolution et ceux qui en profitent.

                    • easy easy 22 octobre 2012 19:47

                      «  »«  » « Être radical, c’est saisir les choses à leur racine. (…) Cette critique aboutit à l’impératif

                      catégorique de renverser toutes les conditions sociales dans lesquelles l’homme est un être

                      avili, asservi, abandonné, méprisable «  »«  »



                      L’homme n’est pas avili, asservi, abandonné, méprisé par une condition sociale (à part chez les peuples à castes infranchissables) mais par son voisin, son frère, son enfant, son camarade ; son ex...


                      • easy easy 22 octobre 2012 20:23

                        «  »«  »«  Toute l’histoire des classes dominantes n’a été que férocité et cruauté exercées sur les dominés pour se maintenir au pouvoir.  »«  »«  »


                        En France, en 1789, c’est la classe dominée qui a été féroce et cruelle, même vis-à-vis des enfants

                        Au Rwanda, en 94, c’est la classe dominée qui a été féroce et cruelle, même vis-à-vis des enfants

                        Au Cambodge pareil
                        En Chine de Mao pareil
                        En Russie pareil.
                        En Libye pareil.


                        • Mwana Mikombo 22 octobre 2012 22:50

                          @easy

                          Ne dites pas n’importe quoi sur le Rwanda. Dites la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. Ce n’est pas « la classe dominée » du Rwanda qui a été féroce et cruelle en 94. C’est la quasi totalité d’une ethnie monopolisant le pouvoir néocolonial, donc dominatrice, qui a été instrumentalisée par l’Etat français jouant le rôle de commanditaire. Il me semble qu’en droit, la charge du commanditaire est infiniment plus lourde que celle de l’exécutant, car c’est lui l’intelligence et le principal bénéficiaire du produit du crime. Dans le cas d’espèce, l’ethnie génocidaire Hutu n’ayant profité de rien du génocide, l’Etat français en ayant tiré tous les bénéfices, il convient de disculper l’ethnie Hutu et de pourchasser l’Etat génocidaire français. Pour votre information, voici quelques liens :

                          lien 1 : http://www.dailymotion.com/video/x3drhd_france-et-rwanda-sont-lies-par-un-g_news

                          lien 2 : http://www.dailymotion.com/video/x7o5dy_2-rwanda-la-france-coupable_news

                          lien 3 : http://www.dailymotion.com/video/xc9szc_l-implication-de-l-etat-francais-da_webcam


                        • easy easy 22 octobre 2012 23:31

                          Vous tenez à parler,de la France.
                          Ca vous oblige à dire que les Hutus dominaient

                          Or, s’ils avaient eu le sentiment de dominer les Tutsis, ils n’auraient pas eu besoin de les réduire.

                          Ce sont toujours ceux qui n’ont pas le pouvoir qui veulent les révolutions par le sang. Ceux qui dominent ne veulent pas de changement


                        • Mwana Mikombo 23 octobre 2012 00:53

                          @easy

                          Ce sont les Hutus qui géraient sur place l’appareil d’Etat néocolonial, les Tutsi en étant exclus. Qu’est-ce que c’est un appareil d’Etat si ce n’est un instrument de domination, d’oppression ? Donc les Hutus dominaient et opprimaient effectivement les Tutsi, bien entendu avec l’appui de la France. C’est le premier point. Ensuite, la domination et l’oppression peuvent aller jusqu’à l’élimination totale, jusqu’au génocide. Par exemple les amérindiens ou les aborigènes australiens exterminés par les européens. C’est le deuxième point.

                          « ...les révolutions par le sang ». Par définition, révolution implique automatiquement les baïonnettes et les kalachnikovs. Donc votre expression est une tautologie. Vous n’êtes pas sans savoir que tous ceux qui ont le pouvoir l’exercent toujours dans le sang. Il s’agit du pouvoir d’Etat bien entendu. C’est le troisième point.

                          « Ceux qui dominent ne veulent pas de changement ». Je suis d’accord avec vous sur ce point. C’est le quatrième point.


                        • easy easy 23 octobre 2012 08:44

                          Les révolutions vous semblent toujours se faire dans le sang.

                          Des révolutions non sanglantes il y en a pourtant eu, forcément plus discrètes, telle celle des oeillets.
                          Combien y a-t-il eu de morts lors de la révolution qui a renverse Ceaucescu
                          Idem pour le shah d’Iran ?
                          Et la révolution orange ?
                          Et la marche du sel ?
                          Et le printemps de Prague ?
                          Et The People yellow power revolution ?
                          Et la chute du mur de Berlin ?

                          Exit donc la tautologie.



                          Dites-moi : que reprochaient donc les Hutus massacreurs aux Tutsis ?


                        • Mwana Mikombo 23 octobre 2012 14:03

                          @easy « Les révolutions vous semblent toujours se faire dans le sang. »

                          Bonjour

                          C’est vous qui avez ici introduit la question du sang dans les révolutions. C’est vous qui êtes obnubilé et atterré par le sang dans les révolutions. Je me contente de vous faire remarquer qu’à priori, la révolution rime avec la violence fut-elle « pacifique ». Dans les révolutions on ne peut pas exclure le sang à priori. Le sang est l’un des symboles de la violence parmi d’autres. Dans les exemples que vous citez et que vous semblez ne pas bien connaître, la plupart ont été émaillés par des exécutions par un camp ou l’autre, sans compter les embrigadements, les destitutions, les expatriations, les bannissements, etc. La « révolution des oeilltets » au Portugal : au moins 4 morts. La Roumanie de Ceausescu : au moins 1104 morts. La révolution Islamique d’Iran : au moins plusieurs dizaines d’exécutions de militaires et fonctionnaires par les « gardiens de la révolution islamique » sans compter les emprisonnements. En Inde du Mahatma Gandhi « marche du sel » : plus de 500.000 morts dans les affrontements intercommunautaires au cours du processus pour l’indépendance. Etc.. Aucune révolution ne peut triompher et se maintenir sans disposer d’un appareil d’Etat au moins aussi répressif que celui de l’ancien régime, du moins dans les premiers temps. Si vous ne pouvez pas admettre ce « b a ba », ce n’est pas la peine de continuer à gloser sur votre théorie inepte des « révolutions non sanglantes et discrètes ».


                        • easy easy 23 octobre 2012 16:24

                          Vous n’avez pas dit ce que les Hutus reprochaient aux Tutsis


                        • Mwana Mikombo 23 octobre 2012 22:00

                          @easy

                          « Vous n’avez pas dit ce que les Hutus reprochaient aux Tutsis ».

                          Vous ne poseriez pas cette question si vous aviez consulté les liens internet que j’ai indiqués dans un post précédent ci-dessus. Je vais quand même répondre.

                          Les dissensions entre Hutu et Tutsi commencent avec la conquête de leur territoire commun, le Rwanda-Burundi, par les allemands dans les années 1820-1830. Auparavant, les populations de la région vivaient en harmonie les unes par rapport aux autres. Pour administrer le territoire, les allemands instaurent une administration discriminante raciale favorisant les Tutsis prétendument proches de la race blanche intellectuellement et physiquement. Les Hutus majoritaires sont relégués à des occupations subalternes. En 1916, les Belges chassent les allemands, récupèrent le Rwanda Burundi, poursuivent la discrimination ethnique initiée par les allemands et même l’amplifient. En 1933, les belges instaurent une carte d’identité ethnique. Plus tard, dans les années 1950-1955, lorsque l’élite favorisée Tutsi se mit à revendiquer l’indépendance, les belges changèrent le fusil d’épaule et entreprirent de s’appuyer sur les Hutus qui devinrent à leur tour l’élite administrative dominante. Avec l’appui des belges, les Hutus s’engagèrent dans la vengeance anti tutsi. Le premier massacre de Tutsis par les Hutus se produit en 1959 avec la bénédiction des belges. On compte plus 10.000 morts et 20.000 réfugiés. L’octroi de l’indépendance en 1962 consacre le monopole des Hutus sur l’Etat Rwandais. Par la suite, l’Etat rwandais tombera en déliquescence, contesté par les Tutsi dont la diaspora réfugiée en Ouganda voisin (anglophone) s’organise en une armée pour la conquête militaire du pouvoir. Les Tutsis vivant au Rwanda deviennent alors les gibiers des Hutus au pouvoir. Plusieurs massacres de Tutsi se produiront. C’est dans ce contexte délétère que la France fait son entrée sur la scène Rwandaise dans les années 1973. A partir de 1981, l’activisme particulièrement avide et belliqueux de l’Etat Français sous François Mitterrand (président de la République) et Edouard Balladur (Premier Ministre) viendra verser encore plus de carburant sur les braises qui couvent. C’est ainsi qu’en 1994, le brasier s’enflamme faisant exploser la marmite en plein visage de la France. C’est le Génocide Rwandais.


                        • Annie 23 octobre 2012 22:14

                          C’est faire fi d’un petit détail. Le nombre de Hutus massacrés au cours de ce génocide n’est pas connu. Personne n’a jamais comptabilisé les victimes hutus et elles ne le seront jamais. Ce chiffre a été estimé par des universitaires à plusieurs centaines de milliers. Il ne s’agit pas seulement d’un génocide mais aussi d’un politicide. Mais on ne réécrit pas l’histoire quand elle favorise les vainqueurs. 


                        • easy easy 24 octobre 2012 10:37

                          C’est bien ce qui me semblait.

                          Les Hutus reprochent aux Tutsis d’avoir dominé depuis plusieurs lustres et d’avoir conservé encore bien de bonnes places.

                          Je peux donc répéter, pour en revenir au sujet de ce topic, que l’auteur nous pousse à avoir envers ceux qui dominent (cette fois il ne s’agit plus d’une ethnie mais d’une classe sociale basée sur le seul niveau de fortune) une attitude de renversement qui peut, bien plus que d’autres sortes de révolutions, passer sanglante et aboutir à un carnage hystérique de type 1789 ou Rwanda.

                          Pour m’exprimer autrement, j’aurais été un gueux de 1789, avec ma mentalité actuelle, j’aurais refusé de participer à cette révolution.

                          Sur la base d’un massacre prémédité et organisé, on n’installe pas un avenir d’espérances mais de terreurs. 

                           


                        • Mwana Mikombo 24 octobre 2012 14:00

                          @Annie

                          « ...ce génocide... ». C’est bien de reconnaître déjà au moins que c’est bel et bien un génocide.

                          « Le nombre de Hutus massacrés au cours de ce génocide n’est pas connu. Personne n’a jamais comptabilisé les victimes hutus et elles ne le seront jamais. ». Les génocidaires Hutus, et leurs parrains allemands et belges, ne se sont jamais souciés de la comptabilité pour leurs précédents massacres de Tutsis pendant tout le temps qu’ils ont détenu le pouvoir. Ce sont surtout des organisations caritatives épouvantées, témoins oculaires et actrices sur le terrain, qui se sont chargées de cette macabre comptabilité et ont convaincu l’opinion publique par leurs campagnes sérieusement documentées.

                          « Ce chiffre a été estimé par des universitaires à plusieurs centaines de milliers. Il ne s’agit pas seulement d’un génocide mais aussi d’un politicide ». Peut-on se contenter de simples « estimations » d’universitaires « politicistes » le plus souvent en manque de décorations ou d’exhibition de leurs diplômes, simplement pour ne pas commettre « un politicide » ? N’importe qui peut estimer n’importe quoi en étant confortablement assis dans son fauteuil devant un écran d’ordinateur ou devant un auditoire inexpérimenté.

                          « Mais on ne réécrit pas l’histoire quand elle favorise les vainqueurs. ». Cette phrase est empreinte de dogmatisme. Quand l’Histoire, par elle-même, favorise les vainqueurs, pourquoi ne pas l’écrire ou la « réécrire » ? Apparemment, votre préoccupation est d’accréditer la thèse imaginaire d’un génocide anti Hutu concomitant au génocide anti Tutsi. Si tel est le cas, vous prenez le risque de tomber dans le négationnisme du génocide des Tutsis que vous avez admis au départ. Soyons cohérents. En tout cas, vous rejoignez les tenants de la théorie du « double génocide rwandais », partisans de l’ancien régime génocidaire rwandais, et leur parrain l’Etat français.


                        • Mwana Mikombo 24 octobre 2012 14:05

                          @easy

                          Je vous laisse dans vos élucubrations éthyliques. Vous êtes libre !


                        • BA 22 octobre 2012 22:20

                          Lundi 22 octobre 2012 :

                           

                          Dette publique de la Grèce :

                          2007 : dette publique de 107,4 % du PIB.

                          2008 : dette publique de 112,6 % du PIB.

                          2009 : dette publique de 129 % du PIB.

                          2010 : dette publique de 144,5 % du PIB.

                          2011 : dette publique de 170,6 % du PIB.

                           

                          France : le Parlement s’inquiète de l’accumulation des engagements pris pour soutenir la Grèce.

                           

                          Dans son rapport, le député Christian Paul (PS) chiffre à 50,8 milliards d’euros les prêts à la Grèce devant être garantis par la France dans le cadre du Fonds européen de stabilité financière ; « il ne s’agit pas de prêts, mais bien de pertes que les Etats de la zone euro acceptent de consentir vis-à-vis de la Grèce ».

                           

                          Source : lesechos.fr, mardi 7 août 2012.

                           

                          http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202205724179-le-parlement-s-inquiete-de-l-accumulation-des-engagements-pris-pour-soutenir-la-grece-351001.php

                           

                          Lundi 22 octobre 2012 :

                           

                          Grèce : déficit et dette publics 2011 pires qu’annoncé.

                           

                          Le déficit et la dette publics de la Grèce pour l’année 2011 ont été révisés à la hausse. Elles atteignent désormais respectivement 9,4% et 170,6% du PIB, selon des données provisoires rendues publiques lundi par l’Autorité des statistiques grecques (Elstat).

                           

                          Les premières estimations d’Elstat, en avril, avaient chiffré le déficit à 9,1% du PIB, très proches de la prévision budgétaire pour 2011 de 9%. La dette publique était, elle, calculée à 165,3% du PIB, alors que le pays est censé la ramener à 120% du PIB en 2020, selon l’accord signé avec ses bailleurs de fonds.

                           

                          Cette aggravation statistique des performances découle surtout de la révision à la hausse de l’ampleur de la récession en 2011, a relevé Elstat dans un communiqué.

                           

                          Le 5 octobre, Elstat avait révisé à la hausse l’ampleur de la chute du PIB en 2011, qui a reculé de 7,1% au lieu des 6,9% annoncés initialement.

                           

                          Sixième année de récession attendue.

                           

                          Du fait des recettes de rigueur appliquées au pays, et des retards et défaillances dans l’application de réformes structurelles, la Grèce qui traverse en 2012 sa cinquième année de récession, prévoit d’ores et déjà une sixième année en 2013.

                           

                          Les questions qui continuent de peser sur la solvabilité à terme du pays, en dépit de deux plans de soutien internationaux associant le déblocage de prêts d’un total de 240 milliards d’euros à l’effacement de 107 milliards de dette grecque, sont au centre des débats actuellement en cours sur le problème grec au sein de l’UE et du FMI.

                           

                          Député exclu de son parti.

                           

                          Le gouvernement grec met actuellement la dernière main à un programme qui prévoit 11,5 milliards d’euros de mesures d’économies pour 2013 et 2014 et qui doit être avalisé par le Parlement avant qu’Athènes ne puisse obtenir le déblocage d’une prochaine tranche d’aide internationale qui lui évitera la faillite.

                           

                          Dans ce contexte, le Premier ministre Antonis Samaras a exclu du groupe parlementaire de son parti un député qui a menacé de voter contre ce nouveau train de mesures. « L’intérêt national » doit primer, a justifié lundi un porte-parole du gouvernement.

                           

                          http://www.romandie.com/news/n/Grece_deficit_et_dette_publics_2011_pires_qu _annonce65221020121335.asp


                          • Laurent Laurent 23 octobre 2012 07:02

                            Vous avez raison, il faut le dire, le répéter autour de soi, afin que tous les salariés prennent conscience que la révolution est inévitable. J’ai compris qu’il ne suffisait pas de dénoncer l’injustice. Il fallait donner sa vie pour la combattre.

                            Moi je serais sur les barricades le moment venu, et vous ?


                            • xmen-classe4 xmen-classe4 27 octobre 2012 19:22

                              l’être humain est condamné, il est mâle.


                              • xmen-classe4 xmen-classe4 27 octobre 2012 19:32

                                la classe dominante en travaillant à l’augmentation de son capital, perd son influence sur le pouvoir. ils se sont empri dans un nécessitarisme qui les obligent à se renier en tant que personnes méritante.



                                • xmen-classe4 xmen-classe4 27 octobre 2012 19:45

                                  c’est la qu’interviens la culpabilités des banques, societe du secteur des services, qui ne traite pas la lutte des classes avec le niveau de complexité suffisant.

                                  les classes dominantes sont dépendante du pouvoir ou de son marché, les sociétés appatrides ne sont plus que des faire valloir.

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Mohamed Belaali


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