ZenZoe écrit :
Dans un pays où les gens sont de plus en plus divisés, pourquoi toujours tenter de faire croire que certaines professions valent mieux que d’autres et méritent plus d’être défendues ? Je n’ai rien contre les profs,
Ça, c’est votre lecture. Personnellement, lorsque je lis quelque chose sur le suicide, je pense au mien dont le spectre m’occupe depuis des décennies. En fait, je pense aussi et surtout à la détresse de tous les candidats, et au contraire de vous, au fait que parler d’un suicide dépasse la seule personne et/ou sa profession. Vous partez d’un préjugé curieux, que l’on peut opposer et que l’on oppose sans modération en fait à tout cas particulier, dont on peut pourtant généralement tirer un enseignement plus large. Ainsi, lorsque l’on dénonce le cas d’une caissière licenciée pour avoir récupéré un bon d’achat gratuit dont un client ne voulait pas, ce n’est pas Carrefour qui est visé ni la profession des caissières défendue par un lobby des auxiliaires de vente... Cette déviance qui consiste, qu’on le veuille ou non, que l’on en ait conscience ou non, à opposer les enseignants aux tourneurs fraiseurs, et ceux-là aux médecins, qui auraient plus à faire valoir que les policiers, dessert toutes les défenses qu’en bonne foi on chercherait à opposer à l’injustice et à la violence de ce monde.
Et puis je vais peut-être vous peiner, involontairement, mais le « je n’ai rien contre les profs » sonne un peu comme le « je n’ai rien contre les xxx, (mettre le mot de son choix...) » Si ce n’est pas diviser que d’employer une telle formule, c’est inciter tout autant à la démission et au consensus mou : ah oui, nous sommes tous alcooliques, déprimés, surbookés, mal logés, peu payés, etc, que voulez-vous que l’on fasse...