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Commentaire de Fred59

sur Lettre ouverte d'un petit patron de PME à monsieur Montebourg


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Fred59 26 octobre 2012 10:12

@Silo

Sur l’économiste cité, c’est le précurseur moderne sur l’analyse de la qualité de l’investissement. Bien avant, il y a eu Proudhon et Lafargue au XIXème siècle, et si vous trouvez ma pensée archétypale, c’est probablement que j’ai dû lire correctement ces deux auteurs (pourtant pas très à a mode)

Vous confondez sophisme et effets du principe keynésien du multiplicateur. Même le FMI vient de le redécouvrir. Votre société idéale serait-elle la Somalie, où les charges et les filets de protection sociales sont inexistantes ? A la lecture de vos posts, j’en doute pourtant :

Vu vos commentaires et repéré :
« Monter une entreprise aujourd’hui en France relève de l’héroïsme. » ; je ne dis pas autre chose. Je rajoute simplement que le problème financier se double d’un considérable problème de surinflation de normes, en particulier européennes, et que celles-ci naissent souvent de l’action de lobbies (multinationales et syndicats à la représentativité... on va dire questionnable...) plutôt que de l’intérêt général.

« Mais qui dicte cette conduite d’économie à l’ETAT et d’imposition à outrance ?L’Europe.Car la Dette court et ces gens là n’ont pas confiance... ils veulent leur argent et tout de suite. Derrière l’Europe : les banques. »

La première économie à faire est de ne pas payer + de 50 milliards d’euros par an prélevés sur le PIB pour les donner à des entités privées pour un service fictif."
On est bien d’accord là-dessus. Les comptes sociaux sont en déficit certes, mais de moins de 50 milliards ; ce n’est donc pas la première économie à viser, en particulier lorsque cela s’avère récessif à chaque fois que l’expérience est tentée depuis 2008. Je n’appelle pas du tout à plus de chômage ; mais je n’appelle pas non plus à paupériser davantage les chômeurs, les indépendants et les salariés pauvres.

Nous ne sommes pas si éloignés sur ces questions, et serons probablement voisins de camp en Sibérie, cher Monsier Silo...

Voici où nous divergeons : vous avez un bien étrange désir de vouloir rendre l’Etat et les entreprises anorexiques : des os, de la peau, aucune graisse, aucun gaspillage. Mais Monsieur Silo, quand une entreprise ne peut plus rien gaspiller, cela veut dire qu’elle est tendue comme une corde d’arc et vulnérable à la moindre dépense venue de l’extérieur : elle est déjà proche du dépôt de bilan et devrait remettre son modèle en question. Un pays qui cesse d’assurer le fonctionnement des hôpitaux, des services publics, des routes, la survie des éjectés du système productif etc... parce qu’il a fait trop d’économies, ce pays-là filera tout droit au chaos social à la moindre chiquenaude venue de l’extérieur.


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