Merci pour ces réflexions fort bienvenues car elles attirent l’attention sur un point important : la perception subjective du temps.
Je pense qu’on peut, comme vous le faites, essayer de la comprendre sur la base de la dynamique cyclique de nos activités.
Pour en venir de suite à votre exemple de l’avion, je suis tout à fait d’accord. Il semblerait que quand nous faisons beaucoup plus de choses que d’habitude, nous avons l’impression que le temps s’est écoulé en proportion de toutes ces choses et il nous paraît donc plus long.
Ainsi des fois,(et c’est vrai, c’est souvent en voyage, quand nous nous sommes concocté un super circuit bien rempli), il nous semble qu’une semaine s’est écoulée alors que ça fait à peine 3 jours.
C’est un peu comme quand vous courrez sur un tapis roulant. Vous vous habituez (sic) à ce que rien ne se passe (puisque vous faites du surplace) de sorte que lorsque vous descendez du tapis et marchez à nouveau, vous avez (pendant un bref instant) l’impression que les murs se déplacent à toute vitesse. En terme de cycle on pourrait dire qu’on a construit une petite habitude (de ne rien voir bouger alors qu’on court) et celle-ci est prise de court au moment où nous revenons dans le réel (quand on marche, les murs se déplacent dans notre champ de vision, mais dans le sens opposé).
Oui, vous avez raison, tout ça est un peu compliqué comme ça à première vue. J’ai fait de mon mieux mais j’ai bien conscience de ne pas avoir complètement réussi.
J’ai espoir que des réflexions comme les vôtres, en amenant des exemples concrets, devraient aider le lecteur à mieux comprendre ce dont il s’agit.
Par la suite, je ferai apparaître plus clairement ce qui influe sur la perception du temps, et qui est simplement la distance (temporelle) entre le désir initial et sa réalisation.
Comme l’a très bien dit Krishnamurti, c’est lorsque le désir est là et qu’il nous faut attendre sa réalisation que nous prenons conscience du temps.
Lorsque tous nos désirs se trouvent présentement réalisé, nous ne voyons pas passer le temps, nous sommes hors du temps... généralement cela nous arrive en vacances, quand nous sommes dégagés de toutes les vicissitudes de la vie. Lorsque la plage, la mer, le soleil nous comblent, le temps n’est plus.
Idem lorsqu’on est au lit avec un être qui, pareillement, comble nos attentes. Le temps s’enfuit mais nous ne le voyons pas.
à suivre...