La critique de Dieu est un non sens, comme pourrait l’être celle de la nature, de la planète terre ou de l’univers.
Agnostiques, athées, croyants monothéistes ou autres, tous ont conscience à leur manière d’être partie d’un tout qu’ils ne peuvent appréhender dans sa globalité, faute d’outils adaptés aux échelles et caractéristiques temporelles, spatiales et quantiques de celui-ci.
Car ils partagent tous une caractéristique inhérente à leur condition humaine : celle de s’interroger sur son existence et sa place, son rôle, son poids dans le Monde.
Certains cherchent leurs réponses en la Raison et la Science, d’autres en vénérant le monde qui les entoure, d’autres encore en la croyance d’une transmission du savoir de Dieu à l’Homme par l’intermédiaire de messagers diffusant la vérité par le canal de Livres Sacrés.
Certains ne correspondent à aucun de ses schémas, d’autres puisent leurs réponses un peu dans chacun d’entre eux.
Les religions du Livre ont en commun la diffusion de principes à respecter. Ils peuvent à la fois être de formidables vecteurs de cohésion sociale, de respect des uns envers les autres, comme de terribles prétextes à la haine et la guerre, à l’aliénation de la pensée ou à la persécution de minorités.
Il est biaisé d’avoir une pensée duale sur les religions du livre. Leur origine humaine n’est plus en doute, les conséquences douloureuses de l’interprétation des livres à différentes époques non plus. Mais elles permettent à de nombreuses personnes d’apaiser leurs pensées en leur donnant des réponses, et leurs messages originaux sont en touts points louables : respect, amour, charité, solidarité.
C’est la dérive des interprétations de celles-ci qui est, à mon sens, néfaste à l’Homme et à l’homme, car elle peut être source d’aliénation, tant sociale qu’intellectuelle.
Mais une grande majorité de croyants des religions du Livre sont, contrairement à ce que vous avancez, très à même de développer leur spiritualité au delà même de la simple soumission à des principes dictés par les interprétations communautaires et contextuels des textes sacrés.
De la part d’un agnostique, aux pensées tiraillées par de trop nombreuses questions restées sans réponses, à la fois soulagé de ne pas avoir été élevé dans une tradition religieuse et déçu de pas pouvoir croire en certaines réponses religieuses, possibles sources d’apaisement et de renforcement.