A ceux ceux qui croient encore que Bibracte était au Mont-Beuvray, je suggère de jeter un coup d’oeil à la revue Archéologia consacrée à Alésia ou à l’Archéothéma consacré à Vercingétorix.
Les deux numéros présentent une très intéressante carte de la répartition des céramiques en Bourgogne à l’époque de la Guerre des Gaule. La région est coupée en deux grande zones dont la frontière suit à peu près l’Arroux.
Jusqu’ici pas de surprise, on retrouve plus ou moins l’opposition traditionnelle entre le Morvan-Nivernais d’un côté et la Vallée de la Saône de l’autre.
Ca devient du grand n’importe quoi lorsque que les archéologues prisonniers de leur fausse Bibracte au Mont-Beuvray placent les Eduens dans le Morvan-Nivernais et du coup, se retrouvent obligés d’attribuer le Maconnais et le Chalonnais aux Séquanes !
Si César a sûrement menti sur certains points de son récit, on ne voit pas pourquoi il aurait menti en attribuant Chalon et Macon aux Eduens.
Le Maconnais et le Chalonnais ne pouvant être qu’Eduen, le Morvan-Nivernais ne peut être que Boïen ou Ambivarète.
Grâce à l’exemple de Dumnorix (récit de César) / Dubnoreix (monnaie gauloise), on sait que César a parfois légèrement écorché les noms gaulois. Il est possible que les Ambivarètes s’appelaient en fait les Ambevrect. L’ancien du nom du Mont-Beuvray est Bevrect...
Après la conquête romaine, les cités éduenne et ambivarète ont peut-être été fusionnées. Ce qui expliquerait pourquoi le Mont-Beuvray a été abandonné au moment où Autun, la nouvelle capitalle située sur l’ancienne frontière des deux peuples, était (re)fondée.
Strabon dit que les Mandubiens sont voisins des Arvernes, il faut sans doute placer le petit pays de Gorgobina ré-occupée par les Boiens, à la limite du Morvan et de l’Auxois. Peut-être aux environs de Vézelay ?