@ Françoise Bayle
Bien sûr que vouloir faire l’amour sans forcément faire des enfants est compréhensible, mais il faut se rendre à l’évidence : la nature nous a faits féconds ; elle ne fait pas de différence entre l’acte sexuel et l’acte de procréation. En d’autres termes, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre ; faire l’amour sans faire des bébés. Le choix peut d’ailleurs se faire pour les deux raisons : soit on fait l’amour par plaisir sexuel, auquel cas on en assume la conséquence qui est l’enfant ; soit on fait l’amour pour faire un enfant, auquel cas on éprouve un certain plaisir sexuel. Mais l’un ne va pas sans l’autre, certains peuvent trouver cela dommage ; je ne fais que le constater.
Les être humains étant assez intelligents, ils ont découvert ce lien : ce que vous dites est donc faux, chère madame : l’un n’est pas « totalement séparé de l’autre », bien au contraire : chacun sait qu’en faisant l’amour il donne la vie.
Donc, si l’on accepte de faire l’amour, on accepte par conséquent de donner la vie, puisqu’on sait que l’un va rarement sans l’autre. C’est d’ailleurs toute la valeur de l’acte sexuel, puisqu’on ne le fait qu’avec la personne que l’on aime assez pour prendre avec elle l’engagement de créer une vie nouvelle.
Donc oui, la femme qui reçoit le don de maternité a le droit de décider de l’utiliser ou pas, mais elle n’a pas besoin de l’avortement pour cela, juste de ne pas faire l’amour, puisqu’elle sait qu’en faisant l’amour, elle romprait avec ce choix. Vraiment, je ne vois rien de plus logique.