@ JL
Il n’y a pas besoin de la notion de Dieu pour faire primer la vie sur la mort ; le droit de l’enfant à vivre sur celui de la femme à s’en débarrasser comme on se débarrasse d’une diarrhée.
Il y a seulement besoin de considérer que la vie humaine est une richesse (ou, pour les plus pragmatiques, une ressource) et que donc notre objectif doit être de la répandre.
Pour prouver ce que j’avance, je vous ferai simplement remarquer que tous les groupes sociaux qui veulent aquérir de la puissance cherchent à augmenter le nombre de leurs membres : syndicats, associations, mouvements sociaux, etc. Ceux qui disent que le nombre est une menace sont donc dans le faux : la ressource humaine est toujours la première richesse d’un groupe social, ne serait-ce que par les cotisations qu’elle engendre (dans le cas de la nation : les impôts), mais aussi par les contributions intellectuelle et matérielle (on dispose de plus d’individus pour penser, organiser et construire les infrastructures du mouvement).
Bref, tout ça pour dire qu’on peut être athée tout en étant du côté de la vie : j’en suis l’exemple vivant. D’ailleurs, je reste perplexe sur la tendance qu’ont mes interlocuteurs à me ranger immédiatement dans la case « religieux » (avec tous les défauts que ce mot comporte : irrationnalité, obscurantisme, violence), simplement parce que je pense que l’avortement est une mauvaise chose, aussi bien pour la femme que pour l’enfant. Mon discours est pourtant rationel, logique et vise à abolir cette violence qu’est l’avortement : on a un problème, qui est l’avortement ; ses causes sont diverses, la pauvreté, la solitude, les plans de carrière, etc. ; son effet est l’IVG, qui a pour conséquence de priver le monde d’un potentiel neuf : or, en étant pour l’avortement, on ne fait qu’agir sur les effets du problème, sans traiter ses causes. Voilà pourquoi je me positionne contre l’avortement tout en réclamant que l’on règle le problème à sa source.
« A part les croyants, personne ne met au même plan une vie humaine comme vous dites et un fœtus de 8 semaines. »
Non, il y a aussi ceux qui considèrent que la vie est un processus qui commence par la fécondation et se termine par la mort, parce que ce n’est pas à la loi changeante de fixer arbitrairement le « commencement de la vie » (pourquoi a-t-on choisi trois mois comme la limite ?), mais à la nature immuable.
@ Zord
C’est sur l’offre qu’il faut agir, non la demande, c’est-à-dire que c’est la distribution des ressources que l’on doit améliorer pour permettre à l’offre d’être accessible à tous les humains, et non pas sur la demande (le nombre d’humains) qu’il faudrait diminuer pour s’adapter à l’offre existante.