Sur Marcion : J’ai
trouvé éclairantes les pages qu’y consacre Jean-Marc Joubert dans son livre "Foi
juive et croyance chrétienne"
(éd. Desclée De Brouwer 2001). L’auteur accepte mal le rejet définitif du mal
pensant par ceux qui croient détenir la vérité révélée, et il suggère qu’il
serait bon de réexaminer sérieusement les conséquences de ce rejet.
Sur la principale
contradiction girardienne, selon moi :
http://ripostelaique.com/Reponse-a-Henri-Peter-a-propos-de.html
Sur la pensée
sacrificielle en général : « Critique de la pensée sacrificielle » par Bernard Lempert (Le Seuil 2000).
Page 44, dans le corps
du texte, cette définition pertinente d’une "opération de type
sacrificiel« : »détruire quelque chose en soi - au nom d’un discours
sur le monde - afin de devenir apte à détruire le corps d’autrui, à la stricte
condition que cela se fasse au nom de ce même discours".
Page 101, plus
directement en rapport avec le présent article (et, selon moi, avec la
malhonnêteté de la démarche catholique actuelle) : « »Cette lecture - "le sang de
l’Alliancce, qui va être répandu pour une multitude en rémission des
péchés« (Matthieu 26,28) » - si elle s’applique à la crucifixion, est
incontestablement une régression par rapport au sacrifice du taureau tel qu’il
fut relaté au livre de l’Exode, puisqu’il s’agit ni plus ni moins du retour du
sacrifice humain« »
Ce n’était pas bien, en effet, de tuer son fils,
comme Abraham avait cru que Dieu le lui demandait. Mais ça (re)devient très bien,
beaucoup plus tard « dans la même religion » quand "le même
Dieu« décide que »Jésus son propre fils« doit mourir »pour le bien de l’humanité future". Il
n’est pas surprenant, dès lors, que dans cette humanité, de nombreux croyants pensent
devoir tuer leur prochain « pour de bonnes raisons ».