En Prusse, le pouvoir était aux mains des Guildes. Une part de la noblesse était aussi commerçante. Le protestantisme est d’ailleurs parti d’Allemagne et de Suisse.
Prusse commerçante, huguenote, vs Bavière agricole, catholique, cela reste cohérent. Les grandes trames restent visibles.
Maintenant, je ne ferais pas dire à l’histoire, que je connais mal, ce qui convient à telle ou telle théorie que je veux défendre. Je peux juste démentir une volonté d’affrontement entre cathos et protestants pour de seules questions religieuses. Il a toujours existé une raison sous-jacente.
Même les croisades avaient de bonnes et solides raisons économiques : la confiscation par les Turcs Seldjoukides des bénéfices de la route de la soie au détriment des Italiens (d’Amalfi)... et des shérifs arabes (du Caire). Arabes qui ont reçu d’abord les croisés comme des libérateurs (chuuuut, c’est tabou), avant de vite déchanter face à la barbarie occidentale.
Comment demander à un Bourguignon de se battre pour Amalfi ? De la même façon, on va foutre le feu au Moyen-Orient pour l’idée que nous avons de la démocratie, qui revendique dans l’imaginaire collectif la dimension transcendantale qu’occupait le monothéisme. Comme cela ne suffit pas – et cela ne suffira jamais – on refait le coup de l’appel au Pape (qui demande que l’on pose les armes, on voit bien qu’il n’est plus de son époque) et on convoque des évangélistes trop contents de passer à la télé. Si y des dégâts, c’est pas à cause du pétrole, c’est juste la faute au monothéisme.
Le dieu jaloux actuel, c’est le dollar.