@Furax
Je crois connaître assez bien Girard, je n’ai pas trouvé de réponse convaincante à la question posée par Reignier et Magma.
Votre radicalisme (ne considérer que la principale violence, pour simplifier celle du capitalisme si je vous comprends bien) n’est-il pas très réducteur ?
Je ne me sens pas capable de proposer un meilleur système que le capitalisme (sinon, ça se saurait). Donc que le capitalisme provoque des horreurs, évidemment, mais ce n’est pas en jetant le bébé avec l’eau du bain qu’on a une chance de résoudre le(s) problème(s).
Le débat Réforme ou Révolution nous ramène au débat polythéisme/monothéisme : 20 siècles de christianisme nous ont habitué à tout voir en blanc et noir, bien et mal, une pensée dualiste à l’extrême. D’où notre propension à souhaiter le grand soir, la Révolution, la Rupture disent nos managers modernes. A bas le capitalisme, à bas la mondialisation : autant dire à bas les moulins à vent (vous me direz que là, on a réussi !)
Donc les méfaits du capitalisme : un vaste programme, qui n’est pas le sujet ici. Même si l’Eglise a sans doute joué un rôle dans l’édification du capitalisme, je ne crois pas qu’on puisse dire que le capitalisme soit fils du monothéisme (l’expérience montre d’ailleurs qu’il marche tout aussi bien en dehors du monothéisme, cf par exemple le Japon ou la Corée)
Ici, le sujet est plus modeste, l’analyse plus simple, et il y a des modèles alternatifs qui semblent mieux marcher, ou en tout cas moins nuisibles (le bouddhisme par exemple, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas des dérives rerettables aussi dans le bouddhisme). Voire, on pourrait peut-être même expurger le monothéisme de ses travers ?. Ce n’est peut-être pas très ambiteux, ni même éventuellement réaliste. Mais pourquoi ne pas essayer si on y croit ?