@easy
« Rome était dure , la tâche des missionnaires était dure, ... »
Non, Rome n’était pas dure, mais exclusiviste, ce qui n’est pas pareil, et n’a rien à voir avec la concurrence avec les colons. Vous dites ne pas ne connaitre pas les ordres de Rome : son ordre, l’ordre du Dieu de Moïse, est de détruire les idoles, d’extirper l’idolâtrie, de condamner le syncrétisme. J’ai rappelé ci-dessus un exemple : « Que les missionnaires le sachent bien, ils ne sont envoyés là que pour arracher ces pauvres âmes à l’enfer et au mal, pour les éclairer, pour les rendre chrétiens. […] Qu’ils aient donc toujours en pensée qu’ils ne sont […] que des chercheurs d’âmes, [qu’ils n’ont pour but que de] faire connaître la nouvelle religion en détruisant systématiquement les pratiques du paganisme incarné, selon les pires, par la sorcellerie, la polygamie et toutes les pratiques taxées d’idolâtrie. » [20] - L’expression « extirpation des hérésies » courra du Concile de Constance (1414 – 1418) à l’ Encyclique Ad diem illum laetissimum (1904) . Depuis Vatican II les textes essaient d’être plus politiquement corrects, mais seulement superficiellement, ainsi Evangelii nuntiandi (1975) : « Le premier [signe d’amour du missionnaire] est le respect de la situation religieuse et spirituelle des personnes qu’on évangélise. Respect de leur rythme qu’on n’a pas le droit de forcer outre mesure. Respect de leur conscience et de leurs convictions, à ne pas brusquer[…] Lorsqu’ils font l’expérience de la vacuité de toutes les idoles... »
La condamnation de Ricci n’était pas un accident regrettable, mais une nécessite intrinsèque. Ce n’est pas parce qu’il existe des chrétiens tolérants, comme Ricci et vos missionnaires du Viet Nam, et des communistes idéalistes qu’il faut oublier que la matrice chrétienne, la matrice abrahamique, la matrice léniniste sont fondamentalement intolérantes.
Jésus pardonne, mais n’accepte aucune vérité autre que la sienne.