Si quelques coquilles sont à corriger (Auguste Conte / Compte : ///En France, ce sont Saint Simon et Auguste Compte/// ), certains des passages de cet article sont peu compréhensibles (probablement en raison d’un copier/coller erroné).
///L’Inquisition [est n’est plus] jugée par les prélats de l’Église mais par des tribunaux civils. On ne poursuit pas tant les hérétiques que les sorcières. Autre période de grande mutation que l’ère [napoléonienne et toujours un penseur qui su] se mettre au dessus de la mêlée. ///
Qui est ce penseur qui sut se mettre au-dessus de la mêlée ?
Quant à l’autorité de l’Inquisition en Europe (et dans le Nouveau-Monde) au XVIIe/XVIIIe siècles, elle ne me semble pas être un critère probant ; cette institution n’a pas les mains libres en France à cette époque en raison du gallicanisme (et de l’absolutisme monarchique) : elle est considérée comme une « cinquième colonne » au service des Espagnols et son autonomie ne pouvait que porter ombrage à l’autorité du Roi de France. Cela dit, les hérétiques ou ceux qui portent atteinte aux valeurs sacrées de l’Église, restent passibles de la vindicte des autorités religieuses (et civiles, puisque toute sentence capitale doit être confirmée par un Parlement) comme le prouve encore la célèbre affaire du chevalier de La Barre. L’essor du Protestantisme dans l’Europe du Nord a éradiqué l’Inquisition, institution papiste, considérée comme à la solde de la « Prostituée de Babylone » http://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_prostitu%C3%A9e. Mais celle-ci reste toute puissance dans les pays hispaniques et à Rome (voir, par exemple, le très beau film « Les Fantômes de Goya » http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Fant%C3%B4mes_de_Goya.) L’épisode de l’autodafé du Candide de Voltaire est dans toutes les mémoires, je suppose. Il y aurait également beaucoup de choses à dire concernant la « persécution des sorcières », mais ceci est une autre histoire…
Le problème des propos de Guillebaud sur lesquels s’appuie votre brillant article
c’est que notre penseur ne part pas de la définition étymologique du mot « crise » qui est au départ un terme médical (même si un lecteur cultivé aura tendance à y percevoir avant tout les connotations introduites par Hegel et Marx) ; la référence au corpus hippocratique est le plus souvent perdue de vue. Or, pour faire simple, la médecine grecque considère que la crise est un point de basculement qui conduit soit à la mort, soit à la guérison (dans le contexte de complexité qui caractérise actuellement notre « civilisation », il y aurait de beaux développements à faire sur les « attracteurs étranges » qui vont provoquer le basculement du système dans l’un des états possibles). La vision dialectique de Marx induit une vue optimiste de l’avenir puisque la crise trouvera une résolution.
///La croissance européenne est en berne et la récession est presque certaine pour 2013 alors que le redémarrage sera très lent.///
Or, à mon humble avis, un redémarrage est illusoire car le système a atteint (ou est sur le point d’atteindre) ses limites. On le perçoit à l’augmentation du désordre et de l’instabilité (à tous les points de vue) qui reflète à la fois une dérive chaotique et une prévisible apoptose (Si l’on s’en tient à la seule économie, il convient de guetter certains signes précurseurs ; je prédis, par exemple, que le Baltic Dry Index http://www.bloomberg.com/quote/BDIY:IND
devrait atteindre un très bas niveau aux alentours de fin janvier/début février 2013). L’asphyxie du système est inéluctable à terme, à moins d’un changement du paradigme qui ferait évoluer notre civilisation d’un système clos (la jacinthe d’eau colonisant un étang selon une progression géométrique me semble un bon exemple démonstratif) à un système ouvert (découverte, par exemple, d’une source d’énergie aisément disponible et inépuisable ou contact amical et productif avec une civilisation extra-terrestre. Ces exemples relèvent évidemment de l’utopie (car hautement improbables), mais je les évoque simplement pour montrer à quel point nous avons atteint une situation irrémédiable et sans issues visibles et rationnelles.) Certains blogueur, tel Paul Jorion, prédisent « l’agonie du capitalisme » et se réfèrent également de manière régulière à la Chute de l’Empire romain ; mais la différence avec ce qui s’est passé dans une minuscule partie du monde aux alentours du Ve siècle, c’est que nous raisonnons à une toute autre échelle, dans un cadre planétarisé où l’essor de la population en l’espace de quelques décennies et l’hyper-développement de l’informatique, de la puissance de calcul, de la circulation des informations, ont produit une accélération qui va s’avérer létale. La majeure partie de l’Humanité actuelle, dotée par l’essor technologique de moyens dont la sophistication dépasse l’entendement commun, est à peine supérieure aux primates dont elle est issue, dont elle a gardé la quasi-totalité des comportement instinctuels, hiérarchiques et territoriaux (l’échec de la prédication du Christ et la manière dont l’Église catholique a transformé son message d’amour et de fraternité en instrument de domination, l’échec des idéaux communistes et la manière dont ils se sont transformés en méthode pour asservir des peuples pour le profit d’une nomenklatura veule et cupide, sont des exemples suffisants pour confirmer cette opinion). Pire, les moyens de communication modernes ont produit chez les individus une régression culturelle de plus en plus visible qui les prive de tout raisonnement lucide et laisse émerger les couches les plus archaïques de leur personnalité (il suffit de parcourir certains blogs et de lire les réactions de certains lecteurs…) De cette situation découle une incapacité à raisonner sainement : les individus se laissent ainsi persuader par le premier slogan, par le premier mot d’ordre, par leurs émotions primaires et irréfléchies : le storytelling et la rhétorique publicitaire exercent leur puissance hypnotique sur les masses qui ont perdu jusqu’à la maîtrise de leur propre langue (http://fr.wikipedia.org/wiki/Globish) et donc de leur destin (qu’ils sont devenus incapable de concevoir en dehors du cadre restreint et appauvri que propose la soi-disant société moderne) ; mais comment imaginer que cette situation n’influe pas également sur les structures neuronales de leurs cerveaux dont l’abondance des connexions s’est considérablement appauvrie, à l’image de la pauvreté des centres d’intérêt dont la plupart des individus font leur pain quotidien ? Un apogée semble atteint dont on ne peut déduire que le pire. Aussi aucun espoir, aucun optimisme
Notre vie est un voyage / Dans l’Hiver et dans la Nuit, / Nous cherchons notre passage / Dans le Ciel où rien ne luit.
Bien que je n’aie aucun lien avec ce site, j’ai trouvé par hasard cette analyse de la pensée de Guillebaud (dont j’ai lu toutes les œuvres soit dit en passant…)
http://www.lesmutants.com/executionguillebaud.htm
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