Les libéraux historiques prônaient tous la frugalité (Adam Smith notamment), c’est à dire le fait de ne pas être trop gourmand, de ne pas trop en vouloir. Ils avaient déjà cerné le noeud problématique de leur théorie, et nous sommes incapables aujourd’hui de le percevoir. Les entités économiques qui croissent trop finissent par devenir autant de « monstres » que peuvent l’être les Etats si décriés en parallèle.
Hier, la commission européenne a condamné pour entente sur les prix entre 1996 et 2006 la plupart des grandes marques d’écrans TV et/ou PC.
Un exemple de plus qui contredit le verni libéral dont ils se font les chantres. Les néo-libéraux eux même détournent les mécanismes qu’ils cherchent à faire appliquer ( ici la concurrence ).
Le libéralisme est une belle idée dans certaines proportions qui ont été allègrement dépassées. Surproduction et Surconsommation, bref tous les excès, nuisent à son équilibre. Le souci du libéralisme ? Sa propre incapacité à s’auto-limiter.
Les Etats n’ont rien à leur envier par ailleurs, si bien que continuer d’opposer deux entités défaillantes reste fondamentalement improductif et stérile.
Les nouveaux enjeux de notre temps nécessitent une remise à plat des mécanismes économiques, tous fondés sur un monde de ressources illimités dont on sait qu’il est fictif. Il y a un nouveau milieu, un nouvel équilibre à trouver entre la dynamique créatrice de l’entreprise individuelle (absolument nécessaire et si fertile) et les entités collectives de régulation, d’encadrement ( toutes aussi nécessaires ).