J’avoue à avoir de la difficulté pour franchir le pas de l’acceptation de l’euthanasie comme le dernier rempart à la liberté individuelle de choisir.
A la vérité, je serais pour ma part tout à fait disposer à ce qu’on mette fin à des souffrances inutiles, sans réserves, à la condition de ne pas vivre dans nos sociétés « intéressées ».
Tout d’abord, faisons-nous suffisamment pour traiter la douleur ? La question semble toute bête, mais apparemment il n’est pas si évident que cela que toutes les douleurs soient bien traitées.
On peut être « diminué » et vouloir continuer de vivre (« survivre ») si on ne souffre plus.
Puis, que se passerait-il si le fils d’un président ou d’un notable devrait avoir une greffe pour pouvoir survivre et qu’on se rendrait compte que quelqu’un dans un état avancé pourrait être un donneur compatible ?
La tentation de faire « comme-si » il serait utile de mettre fin au souffrances de ce « donneur » serait-elle écartée dans le cas où il ne serait pas prouvé que tout à été tenté pour cet homme ?
Qu’on ne s’y méprenne pas, je suis comme beaucoup ici, sensible à la souffrance et a priori favorable à une personne d’être assistée pour mourir dignement, mais je n’ai aucune confiance dans la société actuelle qui risquerait d’utiliser l’euthanasie comme une exécution déguisée.