Dit-moi :
Quand tu manges un plat, ne trouves-tu pas cela bon ou mauvais ?
Quand tu écoutes une musique, ne trouves-tu jamais cela beau ou laid ?
Quand tu sens une odeur, ne trouves-tu jamais que ça pue ou que ça sent bon ?
Quand il t’arrive une chose heureuse, cela ne tu fait-il pas du bien et ne te met-il pas en joie ?
Quand il t’arrive une chose tragique, cela ne tu fait-il pas du mal et ne te rend-il pas triste ?
Si tu veux avis, ces notions de Bien et Mal n’ont vraiment rien de propre au christianisme, elles sont consubstantielles à l’homme : elles sont carrément instinctives... Pour preuve, il suffit de voir un petit enfant, qui n’a pas pourtant pour un sou d’éducation religieuse. A 3 ans à peine, il sait déjà dire « ceci est bien », « ceci n’est pas bien ».
Ce qui est Bien, c’est ce qu’on aime, et cela devient le But de notre amour...
C’est faire un peu trop d’honneur au christianisme que de croire que ces notions de Bien et de Mal en découlent... Dans toutes les civilisations, qu’elles soient chrétiennes ou non, ces notions existent : elles sont universelles.
Maintenant, toute religion qui se préoccupe des réalités de la vie en commun, se doit d’extraire quelque peu l’humanité de sa vision instinctive du Bien et du Mal, pour porter celle-ci sur un plan rationnel, d’où la science morale, l’éthique.
Le Christianisme affirme en effet que le péché originel a rendu confus en l’homme les notions de Bien et de Mal. Le vice de l’envie, par exemple, est expliqué ainsi : Il découle d’un mal que l’on ressent à voir l’autre détenir un Bien que l’on aimerait avoir. L’envie ainsi diagnostiquée est très aisée à remédier : il s’agit de rétablir une saine conception du Bien. Ce Bien que l’autre a, ce n’est jamais un Mal, il suffit donc de se réjouir avec l’autre de ce Bien qu’il a pour faire passer l’Envie...
Votre obsession du Christianisme vous fait vraiment raconter n’importe quoi. Les sentiments de Bien et de Mal sont absolument universels, présents en chaque être humain dès sa conception (le bébé ne pleure-t-il pas et ne rit-il pas ?). Ce qu’il faut, c’est éduquer ces sentiments, non les laisser en jachère, mais les civiliser.