Merci pour votre témoignage d’autant que dans nos pays on est habitué à des foules quand même assez pacifiques et encadrées.
Votre citation en appelle une autre « asinus asinum fricat » (l’âne frotte l’âne) qui correspond bien à la foule et à l’effet d’auto-entrainement des gens qui la composent ; dans une foule (mais souvent aussi dans l’inter-individuel) on se conforte et il est difficile de dire son désaccord sans vexer l’autre.
Ce qui importe de façon primordiale, dans les situations de conflit ou désaccord, c’est de montrer qu’on comprend ce que ressent l’autre sans abonder dans son sens, uniquement reconnaître son état émotionnel (pour qu’il se sente compris) sans approuver ni dire qu’il a raison, alors seulement on peut examiner avec lui les données réelles (techniques notamment, les faits) du pb ; la personne est souvent, de façon étonnante, prête à revenir sur son opinion première et change son attitude (elle devient visiblement plus posée) parce qu’elle a été entendue, comprise (dans son état émotionnel premier, de révolte, sentiment d’injustice, etc.).
On a alors la même chose que le « asinus-asinum fricat » mais inversé de valeur dans le sens cette fois de l’apaisement et du retour au fonctionnement de la raison.
Crdlmt.
J.L.