Parce que sortie de Mediapart,
nullement étayée par des preuves tangibles,
les faits dénoncés méritaient d’être examinés avec grande circonspection.
Or, derrière ce site ayant Plenel à sa tête, une meute de journalistes aboie
dans son sillage. Pour ce lot de panurges aussi, Cahuzac ne peut être que
coupable. Ben voyons !
Paraît-il qu’un individu doit
être considéré comme innocent jusqu’à ce qu’une condamnation définitive le
frappe. Foutaise : Cahuzac est bel et bien livré à la vindicte
publique ! Tout comme sur la base de présomptions et d’accusations
infondées, la presse avait injustement amené Roger Salengro à se suicider.
Je suis navré de constater qu’un
grand nombre de commentateurs d’articles
parus ici et là se prennent pour des juges sans pitié, vouent Cahuzac au pilori
sur des présomptions de culpabilité. Que savent-ils, ces Fouquier-Tinville de
l’affaire ? Rien de plus que moi. Heureusement qu’ils ne servent ni dans
la Police, la Gendarmerie ou la Justice, car bien des innocents auiraient été
expédiés ad patres !
Pour ma part, j’attends la fin
du feuilleton avant, moi aussi, de « condamner » Cahuzac. Mon scepticisme n’a aucune
connotation politique. Il repose sur le fait que je connais Plenel et certaines
de ses œuvres :
Telle son accusation visant le
PS français prétendument financé par le produit de la drogue du dictateur
Noriega… telle sa prétendue « sortie » de l’Affaire des Irlandais de
Vincennes qu’il revendique haut et fort…telle la publication par l’un de ses
collaborateurs au Monde de l’interview déformé d’un officier supérieur de
Gendarmerie (qui dut se fendre d’une lettre de démenti pour échapper à des
poursuites en diffamation par la cible de l’époque : déjà l’Elysée).
C’est un peu tout cela (les
dérives de la presse moutonnière) qui se trouve consigné sur un site ayant pour
titre « le gendarme durand dénonce ».