Une sociologue pointe l’inefficacité de la Hadopi :
Je cite la conclusion :
En conclusion, la sociologue distingue cinq types de justifications dans les discours des personnes interviewées, et ce d’après les travaux de Sykes et Matzaes, pour qui ses processus de neutralisation permettent « à l’individu de maintenir sa croyance dans la validité d’un ordre légitime tout en violant les règles » :
- Le déni de responsabilité : il s’agit ici de l’invocation de facteurs exogènes à l’activité de téléchargement illégal : indisponibilité des biens sur le marché français, fichiers téléchargés pour enfants en bas-âge, programmes de tv,… « Quand on n’a pas d’argent, c’est normal de pirater », « Mais c’est de la fatalité technologique ! », ont par exemple expliqué certains sondés.
- Le déni du mal causé : c’est le sentiment de ne pas causer de tort à autrui, en ce qu’il n’y aurait par exemple pas de conséquences importantes pour ces grosses industries...
- Le déni de la victime : on retrouve ici l’idée selon laquelle les majors l’industrie du disque mériteraient par exemple leur sort, car elles n’ont pas réussi à adapter leur modèle économique.
- L’accusation des accusateurs : l’individu s’en prend aux mobiles de ceux qui le « condamnent » : les intérêts purement financiers des sociétés commerciales et de l’industrie dominante ; le coût d’une répression vaine, la Hadopi (« une institution parasite payée avec nos impôts », « faire payer le citoyen, l’État, pour des majors privées »…).
- La soumission à des loyautés supérieures : la question du libre accès à la culture et de la gratuité est ici invoquée, de même que la liberté, l’autonomie ou le politique (« quelque chose d’idéologique à la limite du communisme » ; « Un réseau pair à pair c’est le peuple en direct »…).