Bonsoir, merci de votre message
Le concept de droit naturel est une
notion très floue et ouverte à toutes les interprétations et
approximations idéologiques ; il y a peu de chance qu’il puisse
servir de garantie ou de fondement à quelque chose de sûr car au
mieux ou au pire on devrait le référer à la nature, à la
biologie-génétique. Or, l’être humain est tout autant, si ce n’est
plus, une création de la culture car réduit à l’état de nature il
ne serait qu’un « enfant sauvage » et sans l’imprégnation
du langage il lui manquerait sa dimension culturelle.
La notion d’ « intérêt
général » est certes vulnérable et corruptible par les
lobbies d’où l’importance primordiale d’une presse libre et
indépendante (c’est pour cela qu’on lui donne le nom de 4ème
pouvoir).
J’entendais « intérêt général »
en référence à « chose publique »(ré publique) donc
dépassant les intérêts particuliers (par exe les lois sociales
dépassent les intérêts des patrons et les forcent à céder une
part de la plus-value sous forme de cotisations sociales dont ils ne
s’acquitteraient pas sans la pression de la loi). L’intérêt général
est soumis aux définitions toujours à décider, préciser et
contrôler par le Parlement ; et certes la majorité au moment x
n’est pas garante de vérité ni de certitude, ni même de moralité
mais c’est la moins mauvaise des façons de gouverner que l’on
connaisse parce qu’elle est soumise à ré-appréciation-sanction
par le peuple et au ré-ajustement par d’autres lois complémentaires.
Dans ce domaine parlementaire (comme
dans tous les autres d’ailleurs) il n’y a pas de vérité absolue il
n’y a que des appréciations relatives à une époque, à une
situation sociétale, économique, dépendant des ressources de
l’environnement et de la perception de la nécessité qu’on en a,
dépendant aussi de l’état du savoir et des moyens de réflexion
qu’on a, etc.
Il n’y a que les religions et les
idéologies qui fonctionnent à l’absolu ; en cela leur erreur
est de croire qu’elles sont par définition et de façon
absolue dans le vrai.
La seule chose dont on puisse être
certain de la valeur, et cela de façon absolue, c’est la valeur du
doute ! Toujours remettre en question, réinterroger les
apparences de certitudes, etc.
J.L.