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Commentaire de ffi

sur Laïcité, garantie de la liberté de penser


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ffi ffi 10 janvier 2013 12:22

Vous vous trompe :
Seul le crédo catholique est « credo in unum Deum »
tandis que, par exemple, la conversion à l’Islam se fait par l’affirmation :
« il n’y a pas d’autres Dieux qu’Allah et Mahomet est son prophète »

C’est à dire que le catholique affirme croire,
tandis que le musulman affirme connaître.
 
C’est bien sur ce point que l’on voit que la laïcité philosophique tient son origine exclusivement dans un combat contre le catholicisme, car ce qu’elle prône, en vérité, c’est de mettre son « credo » dans sa poche...

En revanche, toute croyance politique et idéologique, bizarrement n’est pas concernée...
 
J’entends bien affirmation que seule la science engendre de véritables connaissances, et j’en faire part moi-même, mais en nuançant, car toutes les hypothèses qui servent de support à l’interprétation des données issues des expériences reproductibles sont elles-mêmes objectivement des croyances, non des connaissances au sens propre, puisque susceptibles de remises en cause.
 
Hélas, voyez-vous, ceci fait que ce qui est de l’ordre de la connaissance véritable est donc fort réduit en quantité, et que cela concerne généralement le champ de la connaissance des choses matérielles.
 
Or les idées philosophiques et politiques ne sont pas des choses du monde matériel, mais des choses de l’esprit, tenant pour vrai un discours sur le réel. Par conséquent, si l’on veut être rigoureux, il faut ranger tout discours, comme les discours politiques, philosophiques ou religieux, dans la même catégorie que les hypothèses et interprétations scientifiques, la catégorie des croyances.
 
Et c’est là que l’on voit la rigueur intellectuel du catholicisme, et sa vertu de prudence,
car le catholique sait qu’il croit, tandis que tous les autres croient qu’ils savent.

C’est justement cette prise de conscience, cette distinction entre savoir et croyance, directement issue du catholicisme, qui permet de prendre du recul sur ce que l’on tient pour vrai, et donc de se départir, quand c’est nécessaire, d’idéologies manifestement erronées, ceci selon le critère de la saveur leur fruit.
 
Pour preuve, le mot « savoir », en étymologie, découle de « saveur » (il dérive du verbe latin sapere et non du verbe latin sciere).
 
J’entends bien que vous déniez, mais ne réfutez pas, tout fondement de vérité au catholicisme. Cependant, je vous répondrais que :
- D’une part, le catholicisme apporte une conception du monde surnaturel, qui donc doit être distingué du monde naturel et matériel et c’est ce qui justifie la distinction du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel : il n’est donc voué à se mêler que de manière contingente au monde naturel, et donc à la politique.
- D’autre part, à juger de ses fruits, sur deux millénaires d’existence, il faut bien admettre que la zone catholique s’est trouvée être le lieu où les progrès matériels, en matière de niveau de vie, les progrès politiques, en matière de droit, les progrès artistiques, en matière d’oeuvre d’arts, ont été les plus considérables, surpassant tout ce qui fut réalisé dans toutes les autres parties de l’humanité. De ce critère objectif, je peux affirmer que, manifestement, la religion catholique fut la meilleure de toutes les religions que l’humanité ait jamais connue.
 
Bref, le catholicisme ayant largement fait ses preuves sur la durée, contrairement à la maçonnerie qui fit aller la République de catastrophes en catastrophes, je trouve dommage de l’exclure ainsi de tout rapport avec le gouvernement de notre beau pays, surtout étant donné le considérable héritage que l’on en a reçu. Cela me semble contraire au bon sens et au Bien Commun.


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