Le Verbe (logos) fait en effet du catholicisme une religion tout-à-fait rationnelle.
Une simple application du théorème d’incomplétude de Godel devrait vous permettre de trancher entre le « su » et le « cru » :
Dans n’importe quelle théorie récursivement axiomatisable, cohérente
et capable de « formaliser l’arithmétique », on peut construire un
énoncé arithmétique qui ne peut être ni prouvé ni réfuté dans cette
théorie.
Si déjà ce n’est pas vrai en arithmétique, combien de fois cela ne l’est-il pas dans le modèle des sciences humaines...
En Bref, toute idéologie repose sur un système d’axiome et de postulats à sa base qu’elle n’est pas en mesure de démontrer par elle-même. Il y a toujours un parti-pris initial à sa base.
L’axiome de base du christianisme est la révélation chrétienne, telle qu’interprétée à l’époque, la venue du Christ sur terre, fils de Dieu.
L’église est l’État du Christ.
Vouloir exclure toute relation de l’État de Françe avec l’État du Christ n’a pas de justification philosophique solide, puisque la frontière croyance/connaissance est floue. En vérité, ceci a des raisons politiques.
Personnellement, étant donné l’héritage que l’on en a dans tous les domaines, en matière de moeurs, de langue, de patrimoine culturel et scientifique, je ne crois pas que ces raisons politiques d’exclure l’État du Christ de toute relation avec l’État de France soient conformes au Bien Commun de la Patrie (mais plutôt au Bien particulier de quelques partis...).