Il faudrait arrête de nous dire que les syndicat nous défende, il sont de mèche sans exception.
.https://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9d%C3%A9ration_europ%C3%A9enne_des_syndicats
http://www.interet-general.info/spip.php?article15921
« Car le fascisme avait, à son programme, la réalisation de l’Union européenne »
Olivier Philip, Le problème de l’Union européenne, préface de Denis de Rougemont, Éditions de la Baconnière, 1950, Neuchatel
« Pour eux [les fédéralistes]
, une seule issue :
une véritable représentation nationale émanant de la société organisée
dans ses communautés : communes, Églises, professions, syndicats,
écoles, familles, etc. Alors seulement le corps social sera en mesure
d’influencer de manière organique et constante les décisions d’un État
enfin soustrait à l’influence des factions et des féodalités de toute
nature. En réalité, on reconnaît là le “pays réel” de Maurras et le
corporatisme traditionnel. Aussi n’est-il pas surprenant que certains
cercles fédéralistes aient leur origine dans l’Action française et à
leur tête des hommes qui ont participé aux ligues fascistes d’avant
guerre ou les ont subventionnées. (…). Mais pour comprendre certaines
motions, certains discours ou certaines réactions, il sera toujours
utile de se souvenir que certains chefs de l’Union européenne des
fédéralistes ont également pour objectif de remplacer la représentation
parlementaire du suffrage universel par une représentation basée sur les
fonctions sociales. » Olivier Philip [
1]
À travers
le Pacte Synarchique,
Le Canard républicain a déjà eu l’occasion de constater que l’Union européenne faisait partie des vastes buts de
la Synarchie en mettant notamment au cœur de son projet le fédéralisme.
En 1950, Olivier Philip avait soutenu à l’Université de Paris une thèse intitulée « Le problème de l’Union européenne » [
2].
Celle-ci avait été publiée par les Éditions de la Baconnière avec une
préface de Denis de Rougemont, membre de l’Union européenne des
fédéralistes [
3].
Chantre de l’Union européenne et considérant comme
« une nécessité absolue » l’unification économique de l’Europe, l’auteur, né à New York le 31 août 1925, se présentait comme
« docteur en droit » et
« ancien élève de l’École nationale d’administration », mais il était surtout l’un des fils d’André Philip auquel il avait dédicacé son livre. Ce dernier était le
« délégué général du Mouvement européen » et présidait le
« Mouvement socialiste pour les États-Unis d’Europe » depuis septembre 1949 [
4]. Ancien
« lauréat pour une bourse de la Fondation Rockefeller » [
5], en tant que Commissaire à l’Intérieur, il avait envoyé en mission Emile Laffon dit
Lachaux qui avait soumis au Conseil national de la Résistance
cet étrange texte daté du 12 juillet 1943 et rejeté par le C.N.R. évoquant
« une communauté d’États supérieure » et
« Une ligue universelle » [
6].
Tout comme Drieu la Rochelle, ainsi que les deux synarques Jean Coutrot et Raoul Dautry [
7], Denis de Rougemont avait apporté sa contribution à la revue
Nouveaux Cahiers
fondée en 1937 par Jacques Barnaud, directeur général de la Banque
Worms, futur délégué général aux relations économiques franco-allemandes
sous Vichy et agent suprême de la Synarchie [
8].
Signalons enfin qu’André Philip avait intégré le « Conseil français
pour l’Europe unie » créé officiellement en juin 1947 dont le président
était Raoul Dautry [
9].
Avec un esprit critique en éveil, le passage suivant de
l’ouvrage d’Olivier Philip a d’autant plus d’intérêt que lui et Denis de
Rougemont étaient des promoteurs de l’Union européenne. Les notes de
bas de page pour cet extrait sont celles d’Olivier Philip.
« Il est également utile et nécessaire de citer les
doctrines fascistes. Car le fascisme avait, à son programme, la
réalisation de l’Union européenne. Le sort des armes lui a été
contraire. Mais aurait-il triomphé que l’Europe serait aujourd’hui unie,
de force sinon de gré. On peut se faire une idée approximative de ce
qu’aurait été une Europe fasciste en se reportant aux écrits
journalistiques italiens des années 1932-1936, en particulier à la revue
Anti-Europa où Bartolucci démontrait que l’union de l’Europe
était inséparable de sa conduite par le fascisme, aux écrits du grand
hitlérien Carl Schmitt [
10] et à la revue
Das Reich
des années 1941-1942 où Goebbels, sûr de la victoire, jetait les bases
doctrinales de la future Europe hitlérienne. Du côté français, on peut
utilement consulter les publications du Cercle européen (Centre français
de collaboration économique européenne) et la revue
Idées [
11] où MM. Drieu La Rochelle, Louis Salleron [
12],
Pierre Dominique, Philippe Verdier, Maurice Martin du Gard, François
Gravier et René Vincent ont à maintes reprises indiqué la place qui
reviendrait à la France dans une telle Europe.
Carl Schmitt ne voulait tenir compte que de la réalité sociale. Pour
lui, celle-ci avait ses lois propres, la principale étant de se trouver
en continuelle évolution. L’État totalitaire, meilleure expression de
cette réalité sociale, doit donc pouvoir s’adapter à cette continuelle
évolution. Pour cela, il doit cesser de rechercher
“le droit et la
justice dans des formes périmées, la politique dans les journaux, et la
philosophie de la vie dans les traités internationaux”. Et afin que l’immobilité factice cède la place à l’évolution et à l’action, l’État
“se passera de constitution écrite et s’adaptera de lui-même à la réalité concrète”.
L’étude de la réalité sociale poussait alors Carl Schmitt à constater
que le niveau toujours plus élevé de la technique et la loi de
concentration économique exigeaient des communautés plus grandes et des
espaces plus vastes que les États nationaux actuels. Il constatait donc
comme nous l’exigence d’une union économique de l’Europe, et comme nous
il concluait à la nécessité d’une union politique concomitante..
Pour lui, une seule solution : qu’un des États intéressés construise
sous sa direction l’espace vital nécessaire. Cet espace vital présentera
un triple intérêt : économique (suffisamment vaste pour se suffire à
lui-même), stratégique (indépendant des grandes puissances économiques
mondiales) et diplomatique (mêmes principes politiques). Mais les États
ne s’uniront pas librement. D’ailleurs, ils ne sont pas libres, ils sont
sous la domination du Royaume-Uni qui les tient économiquement en
tutelle grâce à sa puissance financière et maritime. Il s’agit donc
d’une lutte entre deux grands principes : le libre échange, simple
conception égoïste de l’impérialisme, et l’espace vital, conception
communautaire permettant à une unité politique et sociale d’être assez
vaste pour se suffire à elle-même. L’espace vital européen “formera
autour de son noyau central, l’Allemagne, un ensemble homogène cohérent
de près de 6 millions de km² et de 450 millions d’habitants” [13].
Puisqu’il s’agit d’une lutte pour l’indépendance politique et
économique entre la notion d’empire et celle d’association, l’espace
vital européen ne pourra vraisemblablement être construit que par la
guerre. Ceci est normal, car “il n’existe qu’une seule unité
politique : c’est le groupe ami-ennemi qui, après avoir réuni toutes les
conditions exigées pour sa formation, permet de réaliser, sur un plan
supérieur aux simples liens sociaux et aux relations contractuelles, une
unité supérieure disposant d’un pouvoir de décision que les autres
associations n’ont pas” [14].
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