De plus en plus de handicapés proposés à l’adoptionSouvent consentie par les adoptants mais parfois aussi subie, l’adoption d’enfants « à particularité » est en proportion croissante.
Pupilles de l’État ou enfants venus de l’étranger, de plus en plus d’enfants malades, handicapés ou mal formés, pudiquement appelés « à particularité », sont proposés à l’adoption. Maladies génétiques, retards mentaux, malformations cardiaques, trisomie, autisme… Ces pathologies, autrefois impensables à imposer aux candidats à la parentalité, sont désormais au cœur de nombreux dossiers.
À tel point que certaines agences en font une activité centrale, comme Médecins du monde, premier organisme autorisé pour l’adoption (OAA) de France, qui revendique « donner la priorité » à ces apparentements. En 2007, sur les 214 adoptions qu’il a réalisées, pas moins de 33 ont concerné des enfants à particularité, soit 18 %. Une proportion croissante observée aussi par Enfance et Familles d’adoption (EFA), acteur majeur des associations de ce secteur, qui dispose d’un service dédié à ce type d’adoptions. « À nous seuls, nous traitons une soixantaine de dossiers par an », raconte Geneviève Miral, vice-présidente d’EFA.
« Il y a quinze ans, les problèmes que l’on rencontrait le plus fréquemment dans nos consultations sur l’adoption étaient liés aux troubles de l’attachement, se souvient le Dr Anne de Truchis, pédiatre responsable de la Coca du centre hospitalier de Versailles, un dispositif original qui propose un soutien médical et psychologique aux familles adoptantes. Aujourd’hui, les problèmes concernent de plus en plus le handicap ou la maladie. Notre travail se centre donc beaucoup sur ces accompagnements, avant l’adoption ou après. » Avec un recul de 350 consultations en trois ans, la professionnelle estime à 2 ou 3 sur 10 les enfants actuellement porteurs de handicaps lourds.
L’augmentation de ces adoptions dites « complexes » ne résulte pas d’une nouvelle conscience envers le sort de ces enfants mis au rebut de la société mais est la conséquence directe de la « pénurie » des enfants adoptables en France et dans le reste du monde. « Comme “l’offre” n’a pas évolué alors que la demande a très fortement augmenté, de plus en plus de parents sont prêts à sauter le pas », analyse Yves Nicolin, président de l’Agence française pour l’adoption (AFA). Pour autant, les candidats à l’adoption recherchent des « particularités de moindre importance », confie-t-il. Entre un doigt surnuméraire ou un problème congénital, un enfant de plus de 6 ans ou un retard mental, de l’asthme ou une cardiopathie, « le choix est vite fait », convient Geneviève Miral.
Face aux dossiers « lourds », l’AFA essuie 65 % de refus. « Il faut les comprendre, dit Yves Nicolin, dans des parcours déjà très douloureux, peu veulent rajouter de la souffrance à la souffrance. » Pour le Dr Geneviève André-Trevennec, pédiatre de la mission adoption de Médecins du monde, « ce choix ne doit pas se faire par défaut. Cela requiert des capacités supérieures et une grande solidité familiale, sans cela la greffe ne prend pas ».
22/01 17:44 - franc
de toute façon la France est entourée de pays où le PMA est autorisée :Angleterre ,Hollande (...)
22/01 17:39 - franc
Enfants de PMA ou GPA des demi-enfants !?-------------------------------------n’importe (...)
21/01 10:51 - Ruut
Déja l’aboption pour les célibataires, je trouve ça glauque mais mieux que rien. Mais la (...)
21/01 10:28 - Ruut
. Bien sur tout référend’hum directe doit être la suite de débats des pours et des (...)
21/01 10:17 - Ruut
La gratuité du don de sang me choque dans la mesure ou sa réception est facturée.
21/01 10:02 - Loup Rebel
Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle (...)
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