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Commentaire de Antoine Evin

sur Souvenez-vous, Marseille 2012 Capitale du crime


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Antoine Evin 28 janvier 2013 15:59

Tout d’abord l’article n’était pas vraiment un article de fond sur la pauvreté et la situation dans les cités à Marseille. Le sujet ne pourrait être abordé en un article et je n’aurais pas la prétention ni de décrire ce qu’il s’y passe, n’y de trouver des solutions à ces problèmes dont souffrent des tant de personnes. Honnêtement, quoi qu’on en dise, j’aime ma ville et je ne peux être qu’attristé par la tournure que prennent les choses.  

Je n’ai évoqué les cités que pour expliquer que la majorité des marseillais ne sont pas touchés directement par les fusillades et règlements de comptes en tout genre comme on essaye de faire croire dans la presse. J’aurais voulu parler des habitants des quartiers défavorisés, de la séparation de plus en plus nette qui se marque à Marseille, mais je serais sorti du cadre de l’article, et j’espère y consacrer un article à part entière.

Je pèse mes mots quand je parle de tolérance zéro. Ce n’est pas une preuve d’intolérance « morale », mais j’estime que le moindre trafic devrait être sanctionné  comme le prévoit la loi. Je ne sais pas si vous connaissez bien la ville et ses trafics, mais la police connaît les dealers, les points stups, et ne prennent pas le temps (ce n’est pas une critique, ils sont obligés de taper dans le plus gros) de s’arrêter pour une barrette de shit. C’est la justice qui est mal faite, ses moyens qui sont trop faibles.
Il est évident qu’il serait impossible d’éradiquer le trafic stupéfiant, surtout dans une ville « carrefour » comme Marseille, mais la facilité avec laquelle vous pouvez vous procurer des produits est affligeante. Si ce n’était pas si facile de vendre, acheter, le problème serait moindre.

Le problème ne vient pas de ces personnes, et sans légitimer leur action, comment résister à de l’argent si facile ? Comme on le sait, dans les zones « sensibles », le chômage est fort, l’isolation aussi, et les conditions de vie ne donnent pas toujours aux parents le moyen de donner une éducation complète, ou du moins ne leur permettent pas d’écarter leurs enfants de ce genre de trafics. Cependant, rien ne justifie les fusillades, les braquages, les arrachages, et je reste persuadé qu’il est possible de ne pas « sombrer » dans ce genre de délinquance.

C’est d’ailleurs ce qui est dit dans « petit frère » que je connais, bien sûr, tout comme les autres chansons d’IAM qui décrivent très bien, il y a de ça des années déjà, la situation actuelle à Marseille.


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