Tout d’abord l’article n’était pas vraiment un article
de fond sur la pauvreté et la situation dans les cités à Marseille. Le sujet ne
pourrait être abordé en un article et je n’aurais pas la prétention ni de
décrire ce qu’il s’y passe, n’y de trouver des solutions à ces problèmes dont
souffrent des tant de personnes. Honnêtement, quoi qu’on en dise, j’aime ma
ville et je ne peux être qu’attristé par la tournure que prennent les choses.
Je n’ai évoqué les cités que pour expliquer que
la majorité des marseillais ne sont pas touchés directement par les fusillades
et règlements de comptes en tout genre comme on essaye de faire croire dans la
presse. J’aurais voulu parler des habitants des quartiers défavorisés, de la
séparation de plus en plus nette qui se marque à Marseille, mais je serais
sorti du cadre de l’article, et j’espère y consacrer un article à part entière.
Je pèse mes mots quand je parle de tolérance
zéro. Ce n’est pas une preuve d’intolérance « morale », mais j’estime
que le moindre trafic devrait être sanctionné
comme le prévoit la loi. Je ne sais pas si vous connaissez bien la ville
et ses trafics, mais la police connaît les dealers, les points stups, et ne
prennent pas le temps (ce n’est pas une critique, ils sont obligés de taper
dans le plus gros) de s’arrêter pour une barrette de shit. C’est la justice qui
est mal faite, ses moyens qui sont trop faibles.
Il est évident qu’il serait impossible d’éradiquer le trafic stupéfiant,
surtout dans une ville « carrefour » comme Marseille, mais la
facilité avec laquelle vous pouvez vous procurer des produits est affligeante. Si
ce n’était pas si facile de vendre, acheter, le problème serait moindre.
Le problème ne vient pas de ces personnes, et
sans légitimer leur action, comment résister à de l’argent si facile ?
Comme on le sait, dans les zones « sensibles », le chômage est fort, l’isolation
aussi, et les conditions de vie ne donnent pas toujours aux parents le moyen de
donner une éducation complète, ou du moins ne leur permettent pas d’écarter
leurs enfants de ce genre de trafics. Cependant, rien ne justifie les
fusillades, les braquages, les arrachages, et je reste persuadé qu’il est
possible de ne pas « sombrer » dans ce genre de délinquance.
C’est d’ailleurs ce qui est dit dans « petit
frère » que je connais, bien sûr, tout comme les autres chansons d’IAM qui
décrivent très bien, il y a de ça des années déjà, la situation actuelle à
Marseille.