@Dolorès,
ce n’est pas un manque d’universalité, mais tout simplement un
manque d’info ! Grands médias, télés, journaux pratiquent envers
l’espéranto une auto-censure stricte, de même que sur le problème
linguistique de l’UE. Un exemple précis : plusieurs députés et
députées européens, ainsi que des traducteurs-interprètes, y sont
favorables, c’est donc une info politique qui devrait faire au
minimum une brève dans les pages Europe des grands médias. Or, à
ma connaissance, ça n’est jamais arrivé. Tous roulent pour
l’anglais, dans l’espoir probablement que le français demeure le 2e,
comme un petit suivrait le caïd à la récré !
Au mieux lit-on des articles sur la nécessité de défendre le
français et son influence, mais le chapitre solutions se résume à
trois lignes en fin d’article, où sont cités pêle-mêle
l’intercompréhension (pure hypothèse de recherche), le
multilinguisme (lequel, comment ?) et la traduction automatique.
L’anglais imposé à l’école de plus en plus tôt, officieusement
car officiellement il s’agit toujours « des » langues,
est lui aussi un sujet censuré. L’abominable télé French 24,
financée par les Français sans même avoir le droit de la regarder,
idem. Et France Info ressemble souvent à French Info par le nombre
d’anglicismes utilisés. Hier encore, le, matin, un nouveau film a
été présenté avec un extrait de sa bande-annonce, dialogues en
anglais (que le journaliste a traduits ensuite) mais aurait-on fait
comme ça pour une autre langue ? Dans le soirée, j’ai entendu
le même extrait, cette fois doublé... L’espéranto n’est même pas
autorisé en option au bac. Les manuels scolaires scientifiques de
terminale contiennent parfois de petits textes et exercices
complémentaires en anglais, mes enfants sont allés voir en cours de
français un film en anglais sous-titré !
De mémoire,
seuls les journaux régionaux répercutent des infos (celle des clubs
locaux essentiellement), Jacquard avait fait une série d’émissions
sur France-culture, et France 3 avait fait un joli reportage
(émission Les Maternelles) sur un essai à l’école par Dechy, dans
les murs mais hors temps scolaire, disponible sur Internet grâce aux
espérantistes. Mais inversement, aux infos de 20h, on nous montrera
sans cesse les petits Suédois qui font de l’anglais, qui regardent
les dessins animés en anglais, ou dans Le Monde et le Nouvel obs, on
lira le mot espéranto une fois tous les dix ans, et encore pour s’en
moquer ou comme analogie.