Comment le dire gentiment...
Kant a démontré qu’il ne sert à rien de se perdre en conjecture sur des concepts métaphysique auxquels nous ne pouvons par définition pas avoir accès, parce que, précisément, nous ne pourrons pas y accéder.
En clair, plutôt que d’inventer des concepts qui feraient que s’ils existaient alors on pourrait « blabla », il vaut mieux consacrer son temps à des problématiques en relation directe avec la réalité (faire de la physique et trouver ce qui manque dans les équations par exemple, unifier les forces, ces choses-là).
Cette recommandation ne s’adresse qu’aux personnes désireuses d’employer leur temps de manière plus productive. Si le but est simplement d’inventer un système abstrait qui fonctionne selon sa propre logique pour la beauté de la chose, ou pour l’aspect rassurant qu’elle apporterait si elle existait, ou pour toute autre raison (le besoin de croire, le besoin de se savoir capable de penser abstraitement, ou simplement le plaisir éprouvé par la manipulation de la pensée abstraite, etc...) alors ne prenez pas en compte ma remarque.
Comment arriver à penser des systèmes abstraits aussi complexes et ne pas voir l’absurdité de la finalité, cela restera un mystère pour moi (et pourtant c’est aussi vieux que l’humanité, donc il doit bien y avoir une tentation inscrite quelque part dans l’homme). Si de bonnes âmes veulent m’éclairer, je suis bien sûr preneur.
On pourra me rétorquer que la science fait de même en inventant des concepts abstraits avant de prouver leur existence (la gravitation, l’espace-temps, le boson de higgs, etc...), mais ils s’inscrivent dans un processus d’observation et de démonstration, et leur existence est parfois suggérée par des équations qui n’auraient pas sens sans ces variables. Là nous parlons simplement d’un système abstrait indémontrable et donc tout aussi vrai que n’importe quelle construction abstraite (bien que basée sur des concepts apparemment concrets... arg, je sens que j’ai pas fini... :( )
De toute façon ceux qui prennent leur pied dans la métaphysique n’arrêteront pas de sitôt et ceux qui ont compris, comme Kant, que c’est sans finalité, se prennent sûrement pas le temps de lire toutes les constructions abstraites produites par tous les métaphysiciens qui passent. Je me demande ce que je dois en conclure sur ma propre intervention... masochisme ? besoin de croire qu’on peut changer l’autre en faisant assez d’efforts ? besoin de croire en l’humanité et/ou en sa nature logique ? peut-être refus de croire que l’humanité adore le futile ? Besoin de croire que les autres peuvent devenir d’autres « moi » si je fais ressortir la logique cachée en eux ?
Que de questions sans réponses !
Ne perdez pas trop de temps avec tout ça (je parle de mon intervention)
Cordialement