Takak :
tu parles d’une « classe dominante », mais comme quelque chose de statique.
Or il y aura toujours une « classe dominante », car celle-ci se forme dynamiquement, en fonction de l’organisation politique : la classe dominante se détermine par l’organisation politique.
Par exemple, en Russie, il se substitua à la classe dominante d’avant la révolution, l’aristocratie, une nouvelle classe dominante, liée au nouveau pouvoir, celui du parti : les apparatchiks.
De même, en France, il se se substitua à la classe dominante d’avant la révolution, l’aristocratie, une nouvelle classe dominante, liée au nouveau pouvoir, celui de l’argent : la bourgeoisie d’affaire.
Toute société organisée repose toujours sur une certaine aristocratie, une élite, qui correspond aux principes d’organisation de cette société. Dis-moi comment la société est organisée, je te dirais qui sont les aristocrates...
Donc tu ne peux jamais abolir l’aristocratie, même si tu détruis les principes d’organisation sociale, car bientôt une nouvelle organisation sociale émergera, produisant une nouvelle aristocratie...
L’aristocrate est celui qui est « le meilleur ». Donc dès que la société tient que quelque chose est meilleure qu’une autre, elle produit une aristocratie. Dès que tout ne se vaut pas socialement, il y a une aristocratie qui est générée.
Aujourd’hui, dans l’idéologie politique, le « meilleur », c’est l’UE libre-échangiste.
Donc un aristocrate, aujourd’hui, c’est un grand zélateur de l’UE, un de ses grand serviteur.
Lui est vraiment noble, les autres sont des ignobles.