Je me sert de votre commentaire pour rebondir sur une tentative de comm’ fallacieuse que je vois en ce moment sur cette affaire, notamment sur l’argument « fusible » et par effet de bord les licenciements qui seront induits suite à cette affaire.
La droite qui utilise l’argument de ’la prise d’otage« quand il s’agit des grévistes, considère bizarrement qu’il n’y a pas de »prise d’otage« lorsqu’on veut nous faire chanter entre choisir de »vivre« (oui je sais la viande de cheval n’est pas mortelle mais c’est un révélateur de pratiques qui pourraient être encore pire) ou »avoir un job« , ni plus ni moins.
Car ne nous y trompons pas, c’est en gros le seul argument »valable« qui reste à la finance pour »forcer« le consommateur à se résigner à bouffer de la merde potentiellement dangereuse.
On pourrait leur inventer un slogan commercial sur leurs boites de lasagnes : »pour chaque euro mangé en lasagnes pourris, un centime paye un salarié exploité« .
Et si on raisonne par l’absurde ce chantage odieux ne résiste même pas à la logique élémentaire :
si les centrales d’achat de la grande consommation ne faisaient pas peser une si grande exigence de prix qui conduit à éliminer la sous-traitances pas suffisamment »compétitive« , des milliers d’emplois de professionnels connaissant leur métier n’auraient pas été supprimés.
L’exigence de qualité nécessite du travail et du contrôle humain en suffisance.
Et pour en finir avec l’argument qui va sortir tout de suite pour contrer ce que j’ai dit : oui faire de la qualité (ou plutôt devrais-je dire faire du »normal") ça coûtera un peu plus cher mais pas beaucoup plus,
pour une raison simple, c’est que pour vendre au prix du consommateur il faut rogner sur les marges.
Et dans le même temps, non seulement la grande distribution n’a jamais rogné sur ses marges en faisant diminuer les coûts de la sous-traitances, mais aussi a profiter d’un état de quasi monopole pour augmenter ses prix.
Comme je l’ai dis plus haut, c’est le fait pour des milliers de consommateurs, suite à cette affaire, de retourner en boucherie ou autres commerces, qu’on fini par se rendre compte que la différence de prix, au moins sur la viande, ne justifie pas les risques sanitaires qu’on prend.