La conversation est un échange autour de la différence de point de vue qui a pour visée de s’accorder, serait-ce sur une incompatibilité des vlaleurs et des croyances.
Quand il n’y a plus de différence, il n’y a plus de communication, il y a la communion. Elle se fait par le silence ou le demi-mots, pas par la conversation. C’est cela l’harmonie, quand l’absence de différence (la similitude donc) se lit comme unité (dans la dualité, cad par delà une séparation (corporelle et identitaire) des êtres qui reste une évidence)
Vous mettez en avant la conversation car elle est l’occasion de valider le fait qu’il y a des différences. Je dirais oui, bien sûr, mais cela n’est pas la fin en soi de la communication. La fin de la communication c’est la similitude des êtres, leur accord donc.
Cette fin est présente dès le début car la communication n’est possible qu’entre ceux qui ont les mêmes codes, donc entre semblables, qui s’assimilent (s’imitent) toujours plus grâce à la communication précisément.
Même ceux qui restent sur un désaccord éprouvent la satisfaction d’être resté dans (et d’avoir donc validé) cet accord premier et fondamental qu’est celui de la logique sans laquelle il n’est pas de raisonnement possible. Non seulement la logique est validé mais chacun l’est aussi secrètement car en l’acceptant comme interlocuteur l’autre l’a considéré comme un semblable. Et c’est bien l’essentiel.
Le mépris, c’est quand on refuse de parler, quand on juge que l’autre n’est pas semblable à nous, qu’il est différent et donc n’est pas digne d’une conversation car c’est un « malade », un « martien », un « fou », pire, un « complotiste » 