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Commentaire de Quentin le Mézec

sur Ce métier dont on ne se sépare pas


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Quentin le Mézec 5 mars 2013 12:03

Le problème c’est que les jeunes sont placés dans des institutions où ils sont obligés de rester, alors que pour la majeure partie, l’éducation nationale n’est pas adaptée à leur quotidien, leurs aspirations, ni à leur désir.

Les jeunes devraient avoir des collèges avec des matières pratiques qui leur donnent directement des clés pour se débrouiller à la sortie (leçons de choses, jardinage, mécanique, cuisine,..) Bref, que l’école( re-)devienne une école de la vie avant tout, formant des citoyens aptes à se débrouiller. Aujourd’hui, un jeune sur trois sort de l’enseignement avec une licence. Mais notre économie vieillissante n’est pas en capacité de recevoir autant d’administrateurs, de professeurs, de chercheurs, ou autres chargés d’étude ou de missions. Elle n’en a plus la place. Le Collège ouvre la voie royale au lycée général qui envoie vers des diplômes bac +2, 3, ou surtout 5 aujourd’hui, qui trouvent rarement un emploi qui leur convient, au vu de leur parcours.

Il faudrait déjà penser à des stages en milieu professionnel en lycée général et ouvrir d’autres portes pour les jeunes qui apprennent bien à raisonner que celles de l’université ou des prépas. Il n’y a aucun stage obligatoire en licence !

Cela veut dire que le parcours type de près d’un jeune sur trois se limite à un stage au collège d’un semaine, arrivé à 22 - 23 ans, en fin de licence.

Et là arrive la découverte du monde professionnel. L’orientation s’étant établie suivant un logiciel (admission post bac) et des voeux d’aspirations incertains car souvent fruits de l’imagination, puisque la réalité du dehors est souvent inconnue.

Par ailleurs, même pour les profs qui, pour beaucoup n’ont vu que l’école. Je me souviens d’un prof d’économie qui me demandais si je voulais être un tocard, car je lui avais formulé mes souhaits d’être animateur socio-culturel.

Pour beaucoup, le gage de réussite est l’obtention d’un poste d’enseignant, d’un poste sûr et stable comme on avait le secret d’en créer dans notre pays de gauche.
Mais aujourd’hui, mis à part dans les collèges et lycées, y’a de moins en moins d’emploi publics, et les diplômés à bac +5 se tapent des concours administratifs à 40 candidats pour 1 poste.

Bien sûr, y’en a qui y arrivent et qui sont épanouis dans leur métier, mais combien déchantent à 23 ans alors qu’on aurait pu les exposer à la réalité bien avant ?

Bref, peut -être un peu hors sujet par rapport à cet article relatant le mal-être des enseignants, mais je pense que les programmes sont bien trop lourds à digérer pour qu’on puisse réellement aimer être gavés comme des oies de culture générale, jusqu’à ce qu’on se casse la gueule avec des réalités professionnelles nettement discordantes. Le bac général ne devrait pas être la voie royale comme il en est aujourd’hui, l’économie ne peut pas accueillir autant de cerveaux n’ayant pas encore mis la main à la patte.

Bref, c’est qu’un avis.


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