En fait, établir la subsistance de quelque chose après la mort nécessite
une sorte de procès scientifique où l’instruction doit rassembler tous
les éléments à charge permettant de statuer sur le passage de « quelque
chose » dans d’au-delà. L’approche ontologique est préconisée.
Pourquoi se préconiser à priori une approche particulière, ontologique ?
En effet, qu’en savons-nous à priori ?
Pourquoi ne pas simplement tenir l’abondance des témoignages des hommes à travers l’histoire comme dignes de foi ?
En effet, seul des témoignages peuvent donner une vue à postériori.
L’ontologie, c’est l’étude des propriétés général de l’Être, pensé comme immanent, chez Aristote.
Or si l’homme est dans un destin ascendant, c’est-à-dire s’il est voué à monter vers Dieu dans l’au-delà, il échappera in fine à l’Être ici-bas.
Par conséquent, l’étude des propriétés générales de l’Être ici-bas ne nous serait donc d’aucun secours pour connaître l’Être de l’au-delà.
En revanche, que l’homme soit dans un destin « ascendant » ou « plat », qu’il aille dans l’au-delà après trépas, ou bien qu’il reste ici-bas, les témoignages de ces quasi-trépassé resteront toujours instructifs, et nous en apprendrions donc toujours sur cet Être après trépas, qu’il soit ici ou ailleurs.
Mieux vaut donc, dans tous les cas, suivre la foi en ces témoignages plutôt que la foi en une axiomatique posée à priori.