Ce serait merveilleux si le changement était simple,
le fait est que l’auteur à raison, la quête de l’autonomie locale est un chemin qui passe nécessairement par des sacrifices, un cap fort périlleux, comme tout appel à un « changement de mentalité »...
c’est donc, je trouve, salutaire, d’appeler les beaux parleurs du « retour à l’Etat-Nation » (retour à quand ça d’ailleurs ?) à faire la liste des sacrifices à consentir, à détailler une feuille de route et un horizon de temps, quand la base matérielle de la vie sociale dépend des millions de tonnes de produits étrangers...ça laisse rêveur quant à a crédibilité du discours.
et si, tiens, un partisan du « retour à l’Etat-nation » n’était crédible
qu’à partir du moment où il s’agirait d’un retour à l’Empire ? prendre par la force ce dont nous ne disposons pas sur place pour maintenir le niveau de vie matérialiste, dominer ceux dont nous dépendons, ouvrir de force les marchés pour nos exportations, solution simple, non ?
Et pourquoi séparer banque de dépot et d’investissement serait une solution « simple » ? ceci ne supprime pas la dynamique qui a conduit à la situation actuelle...je te donnes mon argent durement gagné sur le dos d’autrui, si tu me rembourse plus que ce que je t’ai donné...et pourquoi pas te donner de l’argent que je n’ai pas moyennant intérêt ?
sous Clisthène, celui qui ne payait pas ses dettes était réduit en esclavage. j’aimerais bien qu’un économiste contemporain fasse le calcul...quel est le temps passé par le péquin moyen à rembourser le banquier, l’actionnaire, le propriétaire, le rentier ?
En quoi restreindre le cercle des exploiteurs supprimerait l’exploitation ?
allons, allons, il faudra aller plus loin que Clisthène...c’est dun Robespierre dont nous avons besoin...