• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Vraie violence et faux naïfs

Vraie violence et faux naïfs

Depuis la « crise » de 2007-2008 les peuples d’Europe (limitons-nous aujourd’hui à eux), subissent une violence polymorphe et quotidienne, générée aussi bien par les faits : chômage massif, récessions, insécurité (due essentiellement et malgré les discours musclés à la paupérisation progressive des appareils d’Etat) mais aussi par un sentiment, que rien ni personne ne sont en mesure de démentir, que demain sera pire qu’aujourd’hui. Ce sentiment est doublé par un autre, celui de l’injustice flagrante de toutes les mesures prises aussi bien au niveau national qu’européen. S’y ajoute une autre violence, plus pernicieuse : depuis cinq ans ces mesures scandaleusement injustes ont fait la preuve de leur inefficacité. Cependant ceux qui les prennent jouissant d’une impunité flagrante, cela leur permet de persister dans l’erreur. En d’autres termes, la notion même de démocratie se meurt. Survient ainsi l’énième violence faite aux peuples : personne n’a vraiment le sentiment que ceux qui décident sont élus, et, ceux qui le sont semblent dépourvus de tout pouvoir ou de toute volonté de contester le train-train de la fabrique de décisions injustes et inefficaces. Par contre, ils semblent très adroits pour allumer des contre-feux, lancer des faux débats, parler haut et fort sur des sujets certes polarisants mais hors sujet. Comme si, conscients de leur incapacité d’agir sur l’essentiel, ils sont tentés de faire la preuve de leur existence en transformant des moulins à vent en dangereux barbares. 

Ainsi, juste pour sauver leurs propres meubles, les « dirigeants » européens ajoutent des angoisses futiles pour amuser les bien fondées, lancent des faux débats pour esquiver les vrais, travaillent leurs opinions publiques sur du futile pour en cacher l’essentiel. Si l’opinion « marche » un temps, c’est toujours du « temps gagné » pour les dirigeants, mais ce mécanisme pervers et violent, en remettant à « plus tard » les vrais choix, il les rend illisibles, les noie, les esquive, renforçant chaque jour un peu plus un sentiment violent d’insécurité existentielle chez leurs citoyens qui finissent par se sentir enfermés au centre d’un cyclone vicieux et opaque, un labyrinthe tueur de sens à force de les mener de virtuelle Charybde en illusoire Scylla. 

Pourtant, malgré cet agglomérat de violence polymorphe institutionnelle une partie des citoyens finit par deviner tous ces facteurs anxiogènes et à réagir. Survient alors l’étonnement pseudo-naïf des dirigeants politiques - comme ce fut le cas du président Hollande à sa dernière prestation télévisuelle -, qui s’inquiètent de la radicalisation du discours politique contestataire et de la radicalité sémantique citoyenne. Pourquoi tant de haine se disent-ils, tant de hargne, tant de cris. La réponse est pourtant très simple. La radicalité, sous n’importe quelle forme, survient toujours lorsqu’il y a une impasse politique, un glacis institutionnel, un sentiment que le système politique est verrouillé, que l’anti-discours institutionnel reste aphone, que le projet se décline comme une fatalité, une voie unique, un moindre mal, que l’espoir et l’utopie, déguisés en Titans, sont voués à jamais aux Tartares. 

C’est en effet titanesque de concevoir un changement radical des institutions européennes pour contrebalancer l’hybris de leur pouvoir, prométhéen et arachnéen à la fois. Mais c’est une condition impérative, la seule qui, introduisant de la démocratie, c’est-à-dire du contrôle social, empêchera que l’Europe se suicide à coups de décisions qui punissent les peuples à la place des banquiers.

C’est en effet titanesque de vouloir changer radicalement  le système financier et pourtant, c’est la condition impérative pour que ce dernier ne se suicide pas devant nos propres yeux, à force de générer de l’entropie, à force de décisions contradictoires, injustes et chaotiques et qui le contredisent jour après jour. 

Mais c’est aussi titanesque de vouloir revenir à l’Etat-Nation, et ceux qui y pensent devraient en assumer et exhiber la sueur et les larmes qui en découleront, s’ils veulent être plus cohérents et moins futiles que ceux qui nous gouvernent.

C’est justement par ce que les projets politiques se doivent aujourd’hui titanesques, qu’ils sont systématiquement occultés. Mais révolutionner un monde désormais ingérable - et invivable pour le grand nombre -, est une nécessité. Faire croire pour les uns que c’est simple, c’est une imposture. Faire croire pour les autres que le problème n’existe pas, c’est justement assumer la violence des non ou des faux - choix et précipiter notre monde vers une explosion entropique sans fin, sans finalité et sans espoir.

Bref, c’est de Clisthène dont nous avons besoin, et non plus d’Alcibiade et d’expéditions en Sicile. 


Moyenne des avis sur cet article :  4.76/5   (51 votes)




Réagissez à l'article

27 réactions à cet article    


  • julius 1ER 30 mars 2013 13:47

    être révolutionnaire c’est vouloir transformer ce qui existe pour aller vers autre chose( c’est sûr qu’il est préférable de savoir ce que l’on veut, mais pour cela des tas de propositions peuvent être faites et soumises à référendum par exemple la mise en place d’une échelle des salaires et des revenus ou dela d’un seuil tout est fortement taxé, la ou il y a la volonté, il y a le chemin........

    ne rien faire en attendant que le chaos s’installe, car le chaos s’installera inévitablement, c’est de l’opportunisme, avec peut-être des calculs malsains......
    définir dix propositions à mettre en oeuvre immédiatement ( après une réunion tripartite syndicats, partis politiques, groupe de civils tirés au sort, parmis lesquels des techniciens spécialisés dans différents domaines à fin d’évaluation de viabilité et faisabilité de différents projets, ) après définition et ratification par référendum populaire
    voilà de quoi booster notre vieille république !!!!!!!!!!!!!!

    • FRIDA FRIDA 30 mars 2013 14:07

      "Mais c’est aussi titanesque de vouloir revenir à l’Etat-Nation, et ceux qui y pensent devraient en assumer et exhiber la sueur et les larmes qui en découleront, s’ils veulent être plus cohérents et moins futiles que ceux qui nous gouvernent."

      c’est le plus dramatique.
      Il ne faut plus se faire d’illusion. Le système et ses serviteurs dévoués glissent de plus en plus vers le déni et l’arrogance de l’anti-démocratie bien assumé, et nous enchaînent par la légalité et la sacralité des personnages publics. Il n’y a pas trente six solution. Et ils ne le savent que trop bien.


      • Fred94 30 mars 2013 15:01

        Je ne partage pas votre avis car le changement est simple : démocratie locale, séparation de la banque de dépot et d’investissement, élaboration de projets éuropéen, national et local durable. Ce qui est compliqué, c’est le changement de mentalité et avec lui de savoir si l’on veut attendre que ce changement se fasse par le haut ou si l’on se prend en main et changer la société par le bas... (projets citoyens, développement de l’épargne solidaire et des prets entre particuliers, consom’action,...)


        • Fergus Fergus 31 mars 2013 11:29

          Bonjour, Fred.

          Sur les principes, vous avez raison. Et le fait est que la pierre d’achoppement actuelle réside dans le changement de mentalités très largement anesthésiées par le travail politico-médiatique de conditionnement conduit depuis des décennies.

          Pas trop d’accord cependant sur l’une de vos affirmations si toutefois vous entendez par démocratie locale la démocratie directe, qui peut être une très belle chose et probablement la voie du salut pour la vie politique future, n’a rien de simple à mettre en place. C’est même terriblement compliqué de mettre au point un système réellement efficace pour gérer les affaires régionales et a fortiori nationales. La référence athénienne, à laquelle font référence nombre d’intervenants, oublie que la population de la cité grecque était celle d’une ville de province de nos jours et que des pans entiers de la population en étaient exclus. Bref, il n’y a pas de panacée, et le véritable modèle du futur reste à inventer.


        • Michel Koutouzis Michel Koutouzis 31 mars 2013 11:37

          En ce qui me concerne, je ne comparais pas des systèmes, mais des caractères politiques...


        • Fred94 31 mars 2013 19:34

          Je suis d’accord avec vous. L’idée de démocratie directe est simple mais semble compliquer à mettre en place : participants, débatteurs, votants, information, projet, proposition,...


        • Fred94 1er avril 2013 11:09

          Je ne crois pas que le vote « mauvais » puisse être évité mais il peut être modifié par une explication ou un débat sur les sujets traitant de l’humain. La différence avec la monarchie républicaine d’aujourd’hui est que nous aurions une cartographie des idéaux en temps réel. Du coup la vie politque renaitrait avec des hommes et des femmes prononcant des discours, taillant dans le vif pour défendre leurs idées, se faisant élire comme réprésentant pour promouvoir un courant au lieu de la lisse attitude des technocrates. 


        • simir simir 1er avril 2013 13:44

          Goulag vrais chiffres :

          Les éléments et chiffres ci-après sont extraits des pages 513 à 515 du livre Le siècle soviétique, édité conjointement par les éditions Fayard et Le Monde Diplomatique en 2003. L’auteur, Moshe Lewin, a été professeur d’histoire à l’université de Pennsylvanie (USA) de 1978 à 2000
          Pour Moshe Lewin, il est d’abord évident qu’existent « des données fiables sur les camps et les purges » (par exemple celles publiées par l’historien V. N. Zemskov en 1990), très éloignées « de la pratique très répandue consistant à donner des chiffres incroyablement exagérés 
          Selon lui, durant la période 1921-1953, il y a eu un total de 4,06 millions de condamnés en URSS, dont un peu moins de 0,80 millions de condamnés à mort. Ces chiffres incluent les détenus politiques ainsi que les détenus de droit commun. Parmi le total des condamnés, on compte 0,96 millions de condamnés décédés durant la période où ils purgeaient leur peine durant la période 1934-1947, mais même les historiens bourgeois les plus consciencieux ’oublient’ que les années 1941-1945 durant lesquels les nazis ont imposé à toute la population soviétique des conditions terribles ont provoqué un surplus de 0,58 millions de morts 
          Voilà qui réduit à néant la propagande bourgeoise sur les dizaines de millions de morts du stalinisme 
          Le capitalisme lui a tué beaucoup plus et rien que pour la France nous pouvons compter en millions de morts avec l’Algérie, l’indochine et les massacres de Madagascar où nous avous massacré 1/10 de la population.
          Il tue encore aujourd’hui où 16000 enfants meurent chaque jour de faim 
          Enfin il n’y a jamais eu de pays communistes. Le 1er S dans « URSS » voulait d’ailleurs dire socialiste.

        • citoyen citoyen 1er avril 2013 14:26

          Ce serait merveilleux si le changement était simple,
          le fait est que l’auteur à raison, la quête de l’autonomie locale est un chemin qui passe nécessairement par des sacrifices, un cap fort périlleux, comme tout appel à un « changement de mentalité »...

          c’est donc, je trouve, salutaire, d’appeler les beaux parleurs du « retour à l’Etat-Nation » (retour à quand ça d’ailleurs ?) à faire la liste des sacrifices à consentir, à détailler une feuille de route et un horizon de temps, quand la base matérielle de la vie sociale dépend des millions de tonnes de produits étrangers...ça laisse rêveur quant à a crédibilité du discours.

          et si, tiens, un partisan du « retour à l’Etat-nation » n’était crédible qu’à partir du moment où il s’agirait d’un retour à l’Empire ? prendre par la force ce dont nous ne disposons pas sur place pour maintenir le niveau de vie matérialiste, dominer ceux dont nous dépendons, ouvrir de force les marchés pour nos exportations, solution simple, non ?

          Et pourquoi séparer banque de dépot et d’investissement serait une solution « simple » ? ceci ne supprime pas la dynamique qui a conduit à la situation actuelle...je te donnes mon argent durement gagné sur le dos d’autrui, si tu me rembourse plus que ce que je t’ai donné...et pourquoi pas te donner de l’argent que je n’ai pas moyennant intérêt ?

          sous Clisthène, celui qui ne payait pas ses dettes était réduit en esclavage. j’aimerais bien qu’un économiste contemporain fasse le calcul...quel est le temps passé par le péquin moyen à rembourser le banquier, l’actionnaire, le propriétaire, le rentier ?
          En quoi restreindre le cercle des exploiteurs supprimerait l’exploitation ?

          allons, allons, il faudra aller plus loin que Clisthène...c’est dun Robespierre dont nous avons besoin...


        • bigglop bigglop 2 avril 2013 01:45

          Le problème est aussi sur le profil psychologiques des hommes-femmes politiques.

          Après le Poux Nerveux, nous avons ’’Pépère’’ et son Wonderland as Disney 
          Je vous recommande cet article de Bruno Bertez sur Hollande


        • Crab2 30 mars 2013 16:39
          Changer la société

          Alors que le cap symbolique des 10 % de chômeurs en France a été franchi, François Hollande veut passer à la vitesse supérieure. Pour s’attaquer aux blocages administratifs qui entravent la croissance, il envisagerait de légiférer « par ordonnance »

           

          Commencer par le commencement


          Suite :

          http://laicite.over-blog.com/article-changer-la-societe-116159934.html



            • maQiavel machiavel1983 30 mars 2013 19:39

              Bref, c’est de Clisthène dont nous avons besoin

              R / Aujourd’hui si un Clisthène émergeait , il ne serait même pas compris par des peuples individualistes , matérialistes , cupide , avide et sujet à ’ ostentation.
              Si les peuples occidentaux se révoltent , ce ne sera pour rien d’ autre que pour continuer de consommer au détriment de la planète !

              • Tzecoatl Claude Simon 30 mars 2013 20:03

                Vous sous-estimez la facilité de compréhension du genre homo-communicationus, très cher


              • paul 30 mars 2013 21:37

                La radicalité politique, un sujet d’actualité , avec le mot « salopard » pour qualifier les 17 membres de l’Eurogroupe, qui vendent l’Europe à la Finance internationale : comment les qualifier autrement ? Les commentateurs Tartuffes ont joué les offusqués par ce langage, n’hésitant pas à faire des amalgames nauséabonds pour disqualifier ceux qui emploient ce terme .

                Cet épisode, qui n’est pas rare dans la vie politique quand le ras-le-bol est atteint, rappelle la séquence désormais célèbre du Pujadas de service, qui demandait en 2010 à Xavier Mathieu s’ il ne regrettait pas « la violence » qui avait fait quelques dégâts matériels , en réponse à l’annonce de 1500 emplois supprimés : il n’avait pas été déçu par la réponse , le Pujadas ...

                C’est cette posture d’indigné que prennent les membres de l’oligarchie et le mondialiste Jacques Attali qui ne recule pas lui aussi dans les amalgames nauséabonds, en comparant les propos relatifs au « langage de la finance internationale » à ceux du collaborationniste Marcel Déat .
                M.Attali, avec son air fatigué de vieux prof fatigué d’éduquer des crétins, emploie des arguments circulaires ramasse-tout, et au détour d’une phrase, lache « après avoir trop dépensé, il faudra bien les payer ces dettes » ou à propos de la radicalité « des succession de phrases sans contenu ...quand on parle fort c’est qu’on a rien à dire » ...
                Non, M.Atali, c’est simplement que l’on n’est pas entendu, et même ignoré .
                Que dirait le conseiller caméléon des gouvernants, de François Mitterand à Nicolas Sarkozy, si on le traitait « collabo » au service de la Finance internationale et de l’hégémonie Nord-américaine ?


                • kimbabig 31 mars 2013 04:51

                  Revenir à l’état-nation n’aurait rien de titanesque, bien au contraire, ce serait salutaire !
                  Ce serait bien mieux pour aborder l’avenir que de s’accrocher à un navire sombrant sous le poids de ses divergences, de s’acharner à vouloir une intégration continentale avec des pays dont les intérêts sont opposés aux nôtres.

                  Vous l’avez dit vous même, M.Koutouzis, l’europe est morte à Chypre.

                  Une petite démonstration de l’effet bénéfique qu’aurait une sortie de l’euro pour la France et les autres pays de la zone :
                  http://russeurope.hypotheses.org/987


                  • lagabe 31 mars 2013 10:18

                    les US sont dans le même état
                    statistiques chomage http://data.bls.gov/timeseries/LNS12300000
                    autre http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ce-que-cache-la-forte-baisse-du-chomage-aux-etats-unis_375716.html
                    statistiques plus globales http://fortune.fdesouche.com/271631-50-chiffres-incroyables-sur-leconomie-des-etats-unis-en-2011#more-271631
                    2 exemples

                    6. Il y a aujourd’hui moins d’emplois salariés aux USA qu’en 2000, alors que la population a augmenté de 30 millions de personnes.

                    7. Depuis Décembre 2007, le revenu médian aux USA a diminué de 6,8% compte tenu de l’inflation.

                    en fait c’est l’ensemble des pays riches


                    • Asp Explorer Asp Explorer 31 mars 2013 11:16

                      La violence, c’est pas de voir sa prime de rentrée scolaire progresser moins vite que l’inflation. La violence, c’est se faire planter à la sortie du métro pour un téléphone portable et cinquante euros de liquide. Quant au système financier mondial, il a été mis en place par les politiques, pour les politiques, afin de financer par la dette des politiques « sociales » (comprendre : électoralistes) que la fin de la croissance économique ne permettait plus de soutenir. La vérité est simple : si on supprime le système financier mondial, on ferme la sécu.

                      Il faudrait arrêter de voir le monde par le petit bout de votre lorgnette et grandir un peu.


                      • alinea Alinea 31 mars 2013 13:33

                        Il nous faudrait peut-être simplement revenir à l’observation basique du comportement des rats en situation de surpopulation, de manque et de stress !
                        cela rabattrait peut-être le caquet de l’homo occidentalis. ;
                        Puisque la démocratie est morte- si toutefois elle a jamais existé- il faut un coup de force !
                        Coup d’État ou révolution... on n’y échappera pas ! Sinon, la déliquescence, la barbarie, destruction, pollution, catastrophe... seront notre lot !
                        À partir de quel niveau de déni, le courage se réveille-t-il ?
                        À partir de quel niveau de misère et de solitude la fraternité se réveille-t-elle ?
                        Eh bien,nous le saurons...


                        • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 31 mars 2013 15:04

                          Oui, ils savent ce qu’ils font.

                          Ce qu’ils ne savent pas, c’est ce que les peuples finiront par faire, et quand ils réagiront. Alors ils ont peur, alors ils inculquent la peur.

                          Leur incompétence, doublée de malhonnêteté, les rend particulièrement ineptes et dangereux.

                          ils ont peur, alors leur propagande devient féroce, accusatoire, inquisitoire.

                          Ils sont ineptes, alors ils n’ont pas la moindre réponse à la crise. Ils ne font que l’accentuer.

                          ils ont peur, alors ils attquent les faibles. Pays par pays, ils détruisent là où survient une constetaion, là oú s’amorce l’ombre d’une solution, la sortie d’un système fou, une population en révolte.

                          Ils ont peur, ils iront donc jusqu’au fascisme, attaquer le foules, mettre les opposants en prison, détruire toute idée de démocratie.

                          La dette est un levier pour annihiler toute résistance, ôter toute pensée, écarter toute contstation.

                          Et systématiquement, les mesures les plus anti-sociales sont prises. Contre les populations, pour les amoindrir, pour les « liquider ».

                          Quand adviendra la solution finale européenne prônée par Merkel ? Se débarrasser des vieux, des pauvres, des handicapés, des malades, des chômeurs, pour faire diminuer le déficit ? Plus besoin de camps, la rue suffit.

                          Parce que notre époque est celle de l’humain surnuméraire. Le système capitaliste n’a besoin que d’une partie de la population pour créer du profit, qui est son seul et unique but. Le reste, il lui faut s’en débarrasser, d’une maniére ou d’une autre.

                          Tout ce qui échappe au marché devra disparaître.

                          D’oú l’augmentation, aberrante en période de chômage massif, de l’âge de la retraite, d’oú la disparition de la Sécurité Sociale, de l’enseignement pour tous, etc.

                          Nous n’avons plus d’alternative : il faut sortir du capitalisme devenu un système de parasitage et de destrucion de l’humanité, ou disparaître.

                          Ceci ne peut se faire qu’au niveau international, avec des peuples prêts à faire ce chemin, qui sera douloureux (les capitalistes vont les attaquer avec une rage féroce).

                          C’est un peu comme si le système était tenu par des zombies incontrôlables. Il faut trouver un moyen de leur échapper.


                          • Pierre-Joseph Proudhon Pierre-Joseph Proudhon 1er avril 2013 22:30

                            Je tiens à vous rappeler qu’ UNE RÉPUBLIQUE N’EST PAS UNE DÉMOCRATIE !!!

                            Nos « Chers Zélus » savent parfaitement ce qu’ils font : Dépouiller le peuple pour enrichir les plus nantis afin de ramasser les miettes.

                            S’ils sont parvenus à ce niveau de nos institutions corrompues, c’est grâce à la manne financière que les oligarques leur ont abondamment fournie.
                            Ne regardez plus la télé (ça dissout le cerveau), ne lisez plus les journaux, hormis la rubrique nécrologique (en espérant que tous ces pourris y figurent au plus tôt) c’est sans aucun doute les seuls articles qui ne mentent pas.

                            Avec Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa nous pensions avoir touché le fond.
                            Que nenni : François Gérard Georges Nicolas Hollande (Tiens, Nicolas aussi - un signe du destin ?) a consciencieusement repris le flambeau car les oligarques savaient pertinemment qu’il était nécessaire de faire un pseudo « virage à gauche » afin d’éviter un bain de sang.

                            Les oligarques ont changé de caniche, dans une « alternance » dont nous sommes victimes depuis 1981 c’est « le changement dans la continuation ».
                            Essayez de vous remémorer les promesses non-tenues de ce « président » fantoche. Tout comme celles des « sénateurs », des « Dé-putés ».

                            François Mitterrand (le plus grand pourri que la terre de France n’ait jamais porté) avait une fois dans sa vie prononcé une phrase pleine de vérité : « Les promesse électorales n’engagent que ceux qui les croient ». Tout est dit.

                            Ce sont des Politiciens professionnels, ne l’oubliez pas. Ils vinent en PARASITES sur notre dos et ne pensent qu’à leur propre intérêt.
                            Pendant qu’ils votent des lois pour raboter nos retraites, pour « exploser » la sécurité sociale et les assurances chômage (pour ensuite les privatiser afin que leurs commanditaires puissent ENCORE PLUS SE GAVER SUR NOTRE DOS), ils votent en douce des lois qui concernent LEURS PROPRES RETRAITES, LEUR PROPRE ASSURANCE CHÔMAGE.
                            Renseignez-vous, c’est interpellant : un gros enfoiré qui a trahi le peuple et la nation, qui s’est fait virer pour HAUTE TRAHISON, touche des indemnités chômage INSOLENTES pendant une durée INDÉCENTE - payés bien sûr avec nos impôts... et vous pouvez être surs que s’ils modifient la loi, ce sera pour ENCORE AUGMENTER CES PRIVILÈGES.

                            Et ce n’est pas fini : L’accord de libre-échange transatlantique prévu pour 2015 viendra finir de nous tondre le peu que la crise économique nous a laissé, et nous regretterons la condition actuelle de Grecs.
                             
                            Tout ça pour que les multinationales et les banques (US surtout) et leurs GROS ACTIONNAIRES BIEN GRAS continuent à se goinfrer sur notre dos, à nous voler le fruit de notre labeur.

                            Cette oligarchie n’a pas apprécié l’émancipation des peuples à la fin du XVIIIè siècle. Elle a patiemment attendu le XXIè siècle pour rétablir le servage et l’esclavage.

                            De Gaulle n’était pas un enfant de cœur, mais il se méfiait des Anglo-Saxons (UK, USA) et à juste titre. Il les avait pratiqués pendant la seconde guerre mondiale et savait exactement à quoi s’en tenir.

                            Leur oligarchie est devenue la plus puissante de la planète et règne par la corruption ou par la force, tout en nous faisant un lavage de cerveau médiatique digne des meilleurs hôpitaux psy de l’ex URSS.

                            Ce qui m’étonne le plus, c’est la passivité des peuples : Ils se laissent faire, comme les veaux qu’on mène à l’abattoir.

                            Tous lobotomisés.


                          • Vipère Vipère 1er avril 2013 23:45

                            Pierre Joseph Proudhon

                            Faut-il expliquer cette persistance à la soumission du peuple à l’oligarchie par l’atavisme ?

                            Un postulat que ne partageait pas Paul WILLACH. pour lui l’échec de la conscience populaire à élire un représentant, défendant leurs intérêts, reposent essentiellement sur la pluralité des points de vue politiques.

                            Paul WILLACH, postulait dans un article « Pourquoi les pauvres votent toujours contre leurs intérêts » que les salariés modestes ne détiennent pas ou prou de patrimoine, et n’ont que leur travail comme moyen de subsistance, ils sont majoritaires, ce qui est un avantage, l’inconvénient étant leur division.

                            Force est de constater que les pauvres sont divisés, l’atavisme fait le reste et ce n’est pas prêt de changer.


                          • danlef 1er avril 2013 11:51

                            Un article qui noie le poisson et ne dit rien ! de quelles propositions l’auteur est-il porteur ?
                            quelle société ? comment ?
                            La philo de comptoir ne fait pas avancer le schmilblic.


                            • Luc le Raz Luc le Raz 1er avril 2013 17:01

                              Chaque fois qu’un politique s’approche de trop près du pré carré de la finance internationale il se brûle ! D’où des politiques sans colonne vertébrale aux discours lénifiants. Les cartels financiers disposent de moyens, media, hommes/femmes clés et de fonds qui leur permettent de mettre à genoux toute forme de contestation ou de réforme qui pourrait les atteindre.

                              Comme je l’ai souvent écrit nous sommes dans une situation de prise d’otages par ces cartels.

                              Revenir à une séparation nette entre banques de dépôts et banque d’affaire serait un premier pas, à condition qu’elle se fasse à l’échelon mondial. La filiation, comme prévue aujourd’hui ici, ne changera rien. La maison mère devra faire face au cas où la filiale serait « dans le trou ». Au final ce sera à l’état, donc à nous, qu’ils feront appel, comme toujours.

                              La recherche du profit maximum, que ce soit celui produit par le travail ou celui des casinos boursiers constitue le poison de nos économies. Combien de temps avant que nous en crevions ? Ce ne sont certainement pas les docteurs Diafoirus de la politique qui vont nous procurer l’antidote. Nous ne sommes pas des malades imaginaires.


                              • Luc le Raz Luc le Raz 1er avril 2013 17:12

                                J’oubliais ! Autre mesure : s’assurer que les obligation d’états ns soient pas « achetées » par les banques off-shore des paradis fiscaux. Drogue, prostitution, armes, évasions fiscales, etc... leur lessivage constitue sont leurs fonds de commerce.


                              • chantecler chantecler 1er avril 2013 19:10

                                « Une partie de la population pour créer du profit ... »
                                C’est vite dit...
                                J’ai comme l’impression que des centaines de millions de travailleurs chinois puis indiens font partie de cette population .
                                La croissance est partie ailleurs là où les salaires sont bas et les bénéfices explosent .
                                C’est l’arnaque de la mondialisation .
                                On dit aux salariés : vous coutez trop mais on laisse par exemple flamber l’immobilier .
                                Alors où est la cohérence ?
                                Partout nos sociétés se déchirent et les inégalités se renforcent .
                                Nous sommes dans le règne de l’homme loup pour l’homme .
                                Et puis il faut entendre les concerts d’indignation quand on demande aux riches de payer un peu plus . C’est la grande nostalgie des cadeaux sarkozystes mis en orchestre par des médias inconscients ou complices .Ces porte paroles au sommet de la médiacratie aspirent à être dans la caste des privilégiés .C’est qu’ils ont fait sciences po, une école de journalisme , l’ENA ...Ou simplement qu’ils ont bien appris la leçon ritournelle du libéralisme

                                Maintenant sur le fond du problème je suis d’accord avec M. Koutouzis .
                                Sauf que le système est devenu tellement fou qu’il est irréformable .

                                Trop tard et je crains que les grandes catastrophes ne se reproduisent .
                                Grandes catastrophes qui touchent assez peu les puissants au contraire : il y a toujours du blé à se faire quand on va à la guerre .

                                PS : quant à souhaiter un Robespierre , non merci . Il y avait dans son sillage des gens plus sensés et efficaces que lui . Il ont été « purgés » .


                                • Crab2 4 avril 2013 12:50

                                  Démagogue II

                                  Le projet libéral s’accomplit ainsi, jour après jour, contre l’unité des droits sociaux désormais dépendant d’une entreprise à l’autre, et bientôt d’une portion du territoire à l’autre. Semaine noire pour l’idéal social républicain


                                  Qui s’exprime ainsi ?

                                  Je suis sûr que vous avez deviné, pour vérifier, il suffit de cliquer sur le lien de redirection :

                                  http://laicite-moderne.blogspot.fr/2013/04/demagogue-ii.html



Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès